Même si j'étais venu chercher en Arménie l’âpreté des hauts plateaux, la sècheresse du tuf et la luminosité de l'Ararat, je dois dire que j'ai été séduit par le Tavush.
Cela tient principalement à son incroyable verdure. Venu de Géorgie, ayant traversé l'aridité de l'Aragats, du Sevan et des Monts Gegham, je me suis presque cru revenu sur les bords de la Mer Noire. De Dilijan à Idjévan, autour de sa vallée principale, celle de l'Aghtsev qui est abondamment arrosée, le Tavush est une Suisse arménienne, faite de montagnes verdoyantes, de rivières généreuses, de lacs à poissons. Pas étonnant qu'à l'époque soviétique, Dilidjan ait été une station d'altitude prisée dans toute l'URSS.
La vigne, l'eau, les fruits, les poissons, le gibier : tous les éléments de la vie généreuse du Caucase sont là. Dilidjan est une ville où il est vraiment agréable de séjourner. Et sur la route des monastères, d'Haghartsin à Makaravank, le Tavush est un berceau de la culture arménienne offrant à ses visiteurs de nombreux trésors.