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Colombie

Histoire de la Colombie : du tumulte à la prospérité

L'église del Carmen en plein coeur de Bogota

Depuis le règne des Espagnols, l’histoire de la Colombie est pavée de nombreuses révoltes et de violence. Le pays a pourtant su trouver une voie vers l’apaisement au début des années 2000 et offre désormais l’image d’un pays prospère.

Un bref résumé historique

La zone recouvrant l’actuelle Colombie est habitée depuis plus de 12 000 ans. Avant la conquête espagnole, diverses civilisations s'y sont développées : les Muisca, les Tayronas, les Narinos et Caribes, entre autres.

Avec toute la délicatesse dont ils sont coutumiers, les Conquistadors espagnols débarquent sur les terres colombiennes au début du XVIe siècle et se lancent dans une entreprise d’extermination des populations indigènes. En 1525 est fondée Santa Marta, plus ancienne ville de Colombie, puis Cartagena das Índias en 1533. Toutes deux ouvrent à la colonisation l’intérieur des terres, motivée par la quête du mythique Eldorado. Malgré des tentatives d’opposition face à l’envahisseur, les populations peinent à résister et sont annihilées par les maladies européennes ou réduites à l’état d’esclave.

Dès 1550, Bogotá abrite le siège de la Real Audiencia, dirigeant le Nouveau Royaume de Grenade, territoire regroupant la Colombie, l’Equateur, le Panama et le Venezuela. Cartagena est quant à elle le plus grand port commerçant et négrier de la région : y transitent en direction de l’Europe or, argent et émeraudes.

Le Nouveau Royaume de Grenade devient la Vice-royauté de Nouvelle-Grenade en 1717, et élargit encore son territoire. Ce qui ne va pas sans entraîner des difficultés pour gérer un si vaste espace. De quoi encourager les conflits dans différentes zones de la vice-royauté, renforcés lorsque l’Espagne est affaiblie par l’occupation de Napoléon (1808). Diverses villes (Cali, Cartagena, Santa Marta) déclarent leur indépendance, déclenchant des guerres civiles. Pourtant l’Espagne n’abandonne pas et revient à l’assaut avec succès dès 1815.

Eglise colombienne

La route vers l’indépendance

Mené par Simón Bolívar et Santander, le mouvement indépendantiste se met en place en 1819 et se conclut par de multiples victoires. Bolívar est nommé président de la Grande Colombie en 1821. L’indépendance est quant à elle proclamée en 1824. Il démissionnera toutefois en 1830, lorsque cette même entité est dissoute du fait de nombreuses luttes intestines. Pendant ce temps, le Venezuela, le Pérou et l’Equateur s’émancipent, formant leur gouvernement républicain. Le chemin est long à parcourir pour que la république colombienne se stabilise. Les tentatives de constitution des Etats Unis de Colombie échouent et la république de Colombie est proclamée en 1886.

Un pays gangrené par la violence

Soutenu par les Etats-Unis, le Panama se détache laborieusement de la Colombie et proclame son indépendance en 1903. Des conflits entre conservateurs et libéraux, ainsi que la perte d’une partie de son territoire entraînent la Colombie vers une nouvelle période d’instabilité. Pauvreté et problèmes sociaux peinent à diminuer, et l’arrivée des libéraux au pouvoir en 1930 ne résout rien.

Entre 1948 et 1964 s’ouvre une page noire de l’histoire colombienne : « la Violencia », qui fera plus de 300 000 victimes. Le pays sombre dans une grande vague de violence. Se mettent alors en place des groupes de guérillas et d’autodéfense dans les campagnes qui massacrent leurs ennemis. En 1953, Rojas Pinilla réalise un coup d’état, avant d’être renversé par la junte militaire en 1957. S’enchaînent alors quinze années d’alternance de prise de pouvoir entre conservateurs et libéraux : c’est la naissance du Front National. Les tentatives pour relever le pays ne sont pas probantes et des révoltes d’extrême gauche (ELN, FARC) se soulèvent, souhaitant imiter le modèle cubain. En parallèle se développent des groupes paramilitaires d’extrême droite qui visent à protéger les intérêts des propriétaires terriens face aux guérillas communistes.

Dans les années 1970, un nouveau fléau attaque la Colombie : les cartels de drogue se développent à toute vitesse pour commercialiser la cocaïne. A la tête du cartel de Medellín, le baron de la drogue Pablo Escobar reste l’une des personnalités colombiennes les plus célèbres à travers le monde.

Il faut finalement attendre le début des années 2000, et l’élection de Uribe en 2002 pour que la Colombie réalise un virage essentiel vers la sécurité et la prospérité économique. Le président, élu pour deux mandats, conclut des accords avec les mouvements paramilitaires qui déposent les armes en 2006. Il s’attache également à améliorer la sécurité intérieure et à lancer le pays sur la voie de la croissance économique.

Amélie Perraud-Boulard
66 contributions
Mis à jour le 12 juillet 2016

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