
Skopje est une capitale multiculturelle et vivante. Avec d’un côté, un fort attachement à son histoire, et de l’autre une volonté d’aller de l’avant. Une étape intéressante lors d'un voyage en Macédoine !
La capitale a toujours été un centre financier et culturel. Créée sous l’Empire romain, elle a même été la capitale de l’état serbe au XIIIe siècle. Même si elle a perdu de l’importance en fonction des différentes occupations, elle a toujours eu une position stratégique et reste l’une des plus grandes villes des Balkans durant le XVIIe siècle. Elle redevient serbe par la suite et est intégrée à la Yougoslavie en 1918. Durant tout le XXe siècle, son développement financier se fait grâce à l'ère industrielle.
Cet essor est interrompu par le terrible tremblement de terre de 1963 qui a détruit la grande majorité de la ville. Elle a pu cependant conserver son esprit bohémien avec l’ancien quartier ottoman et le Grand Bazar, véritable témoin de l’époque d’or de l’Empire.
Les années qui suivirent furent assez difficiles sur le plan économique et la capitale pris du retard en comparaison des autres villes européennes, comme Budapest ou Belgrade.
Après son indépendance en 1991, le gouvernement de Skopje a entrepris un plan d’urbanisation pour organiser les quartiers au cas où un autre séisme se produirait. De plus, il a mis en place un projet de grande envergure, Skopje 2014. Au départ, ce projet avait pour but de redorer le blason de la ville et surtout de lui permettre de reconstruire des bâtiments emblématiques qui avaient été détruits lors du séisme, mais aussi des monuments commémoratifs ainsi que des musées. Et comme la République n’est devenue indépendante que récemment, la capitale ne possédait pas de bâtiments pour ses institutions, ni ministères ni hôtel de ville.
Cependant le projet est loin de faire l’unanimité. Premièrement, ses détracteurs mettent en avant son coût pharaonique (représentant officiellement 1,5% du PIB du pays). Deuxièmement, ses opposants l'accusent d’être un détournement d’attention des vrais problèmes du pays, comme le chômage ou la corruption… De plus, les minorités ne sont pas vraiment représentées, et ce sont notamment les Albanais qui se sentent lésés, et s’opposent dans une grande majorité au projet.
Cependant, le projet va globalement dans une bonne direction pour améliorer l’image de la Macédoine auprès des touristes et des investissements étrangers.