
Qui ne s'est jamais émerveillé devant ces petits singes adorables, toutes ces espèces variées de lémuriens, plus mignons les uns que les autres ? Animal emblématique de Madagascar, vous n'aurez l'occasion de voir certaines espèces que pendant votre voyage à Madagascar.
Caméléons, lémuriens, baobabs ou plantes carnivores: les espèces malgaches sont porteuses d’un patrimoine génétique qui continue à troubler les biologistes. La biodiversité de Madagascar offre en effet une faune et une flore à la démesure de son isolement, à contre-courant de l’évolution des autres continents. Surprise de taille: sur ce territoire si sauvage, seuls les moustiques et les crocodiles sont dangereux pour l’homme!
Dans la profusion des paysages de Mada la rouge, huitième petit continent à elle-seule par sa nature unique et énigmatique, l’amateur de photographie collectionnera avec bonheur les curiosités naturelles comme autant de portes d’accès vers un monde en sursis.
A Madagascar, ces primates emblématiques se transforment devant nos yeux incrédules en peluches articulées, au poil duveteux. Leur nom dérive pourtant des lémures, les fantômes de l’Antiquité. Des superstitions très vives continuent à entourer ces primates, perçus comme les porteurs des âmes des anciens. Ces croyances les ont pour l’instant préservés d’une chasse systématique : pour de nombreuses ethnies malgaches, il est en effet fady – tabou – de tuer des lémuriens.
Le mode de vie des lémuriens est fascinant. Certaines espèces ont par exemple développées des formes de rituels funéraires et on dit que les lémuriens Maki catta verseraient des larmes à la mort d’un des membres du groupe. Sur-adaptés à leur milieu, les lémuriens soignent leurs blessures en allant piocher dans la pharmacopée naturelle. Et selon une légende malgache, ce sont eux qui auraient montré aux premiers habitants de l’île comment se soigner avec les plantes médicinales de la forêt.
L’amateur de photographie se laissera aisément hypnotiser par les iris jaune des lémuriens qui promènent leur fourrure molletonnée d’une branche à l’autre.
Voici cinq lieux préservés où les observer:
- au nord de l’île, à quelques encablures de Nosy Be, on choisira la quiétude végétale de l ’île deNosy Komba.
- à trois heures de taxi-brousse de la capitale, la forêt humide du Parc National d’Andasibe, où vivent 14 espèces de lémuriens.
- la réserve villageoise d’Anja, à proximité de la Nationale 7, est le paradis des lémuriens Maki catta, si distinctifs avec leur queue annelée noire et blanche et leur faciès espiègle de chat.
- le Parc National de Ranomafana permet l’observation d’espèces de lémuriens très rares. Dans ce biotope humide et dense, on fera appel à des pisteurs aguerris pour repérer les animaux dans la forêt.
- le Parc National d’Isalo est un terrain d’exploration particulièrement riche et les différentes espèces de lémuriens y sont peu farouches. Dans les canyons humides et boisés, on pourra s’approcher de sublimes Sifaka, de facétieux Varika - un lémurien brun particulièrement entreprenant dès qu’il sent un pic-nic - et du très photogénique Maki Catta, qui prend de longs bains de soleil devant les randonneurs ébahis.
Pour immortaliser ces animaux si emblématiques, un bon téléobjectif allant jusqu’à 400 mm est particulièrement utile. Mais l’outil indispensable à tout amateur de photographie animalière est introuvable dans les boutiques spécialisées: c’est la patience qui permettra ou non des rencontres privilégiées avec ces espèces rares. L’attitude mora-mora est donc de mise. Il faut adopter la lenteur du caméléon et déployer des trésors de discrétion...