
Lors d’un séjour en Malaisie, on constate rapidement que les religions sont attribuées en fonction de la diversité culturelle des populations qui forment le pays.
La religion d’État est l’islam et elle est principalement pratiquée par la population malaise. La religion en Malaisieest sévèrement contrôlée par l’État, d’ailleurs il est écrit dans la Constitution que tous les Malais sont musulmans. Ils ne rigolent pas avec ça. Par exemple, les Malais n’ont pas le droit de changer de religion ni d’être apostasiés, sous peine de prison, voire de mort !
La religion se pratique dans le calme et le respect dans l’ensemble du pays. Or, deux États malais, au nord-est du pays, sont plus extrêmes dans leur pratique, ce sont Kelantan et le Terengganu. Là-bas, tous les principes de l’islam sont appliqués et doivent être strictement respectés. Attention aux voyageuses qui voudraient parcourir ces régions, car vous devrez être vêtues correctement pour éviter de recevoir les remontrances ou des commentaires désagréables de la gent masculine locale. Ceci s'applique bien entendu aux sorties à la plage. Lors d’une sortie à la mer, il est suggéré aux femmes d’entrer à l’eau toutes vêtues, pas la peine d'envisager le bikini !
Dans les autres régions, l’islam est aussi pratiqué, mais vous remarquerez que les Malais ne suivent pas nécessairement les préceptes de celui-ci à la lettre. Le niveau de syncrétisme religieux est élevé et c’est une fusion entre les croyances anciennes et l’islam qui forme la pratique actuelle.
C’est donc en fonction des origines culturelles que les populations malaises respecteront différentes religions. Par exemple, la grande majorité des Chinois-Malais pratique le bouddhisme, et parfois le christianisme à une moindre échelle. Puis, la population indienne est pour sa part majoritairement hindouiste, bien que partagée avec l’islam aussi.
Malgré cette diversité de croyances, j’ai pu observer lors de mon séjour en Malaisie, un respect notoire de cette diversité religieuse. Néanmoins, tout n’est pas totalement parfait non plus. L’islam étant la religion d’État et la plus pratiquée, les non-musulmans se voient appliquer de sévères restrictions dans la pratique de leur religion, et ce, même s’ils ont théoriquement droit à la liberté de culte. Par exemple, dans l’État du Selangor, il y a 35 mots liés à la religion musulmane qui sont interdits d’usage par les non-musulmans, et ce, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral, dont le terme Allah. Celui qui oserait prononcer les mots interdits est sujet à une forte amende.