Dès mon arrivée à Saint-Pierre par la route de Fort-de-France, je suis surpris par l'atmosphère cataclysmique de la ville. Les rues pavées, les ruines du théâtre, les anciennes maisons du figuier (qui étaient en fait des entrepôts) donnent une ambiance d'un autre temps. La ville s'aligne le long de la baie et partout, je sens la présence de la montagne Pelée que je peux apercevoir.
Je suis monté sur les ruines de l'ancien théâtre qui est à mon avis le meilleur point d'observation de l'ancienne prison dont le principal vestige est la cellule de Cyparis. Arrêté pour ébriété, Cyparis fut enfermé la veille de l'explosion et eut la vie sauve grâce aux murs épais de sa geôle.
Peu de monde à Saint Pierre, j'ai continué à déambuler dans les rues, sans chercher à tout voir mais simplement ressentir le terrible événement où 28 000 personnes périrent en 2 minutes.