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Îles Fidji

A la rencontre d'un peuple au grand coeur

Les Fidjiens sont un peuple merveilleux, profondément accueillant et hospitalier. Hommage ici à une population passée maîtresse dans l'art de communiquer sa joie de vivre.

Des rencontres inoubliables

Le voyage a cela de magique qu’il donne la possibilité de rencontrer des peuples d’autres horizons, de culture traditionnelle et ancestrale restée figée à travers les siècles et qui n’a jamais cessé de faire perdurer son authenticité. 

A plus d’une journée d'avion depuis l'Europe se trouve un des peuples au grand cœur dont l’accueil et le sourire sont aussi naturels que chaleureux. Bien sûr, les Iles Fidji n’échappent pas aux influences du tourisme et de sont pas exemptes d’endroits où vous ne serez rien d’autre qu’un voyageur de passage. Mais comme souvent, il suffit de s’écarter et de se laisser porter par l’imprévu et les rencontres pour atterrir, contre toute attente, dans un village isolé et reculé aux confins du Pacifique. Un de ces villages situés sur l'île de Taveuni et dont je tairai volontairement le nom comme pour me préserver d’un sentiment de violation, a su nous ouvrir ses portes pendant plusieurs jours. Aucun engin à moteur, aucun bruit, juste quelques baraques, le tout entouré des paysages les plus verdoyants. Nous sommes rapidement présentés au chef du village et, comme le veut la coutume, nous lui remettons des branches de kava à notre arrivée, cette plante que les Fidjiens utilisent pour leur boisson traditionnelle. 

Le chef nous informe qu'à compter de ce jour nous faisons intégralement partie du village, que nous sommes invités à y séjourner autant qu'on le souhaite, et que tout ce qui s'y trouve nous est offert. Est-ce possible…? Nous serons logés dans la baraque qui sert en temps normal d'infirmerie.

Paysage fidjien

Une expérience formidable

Nous nous habituerons très rapidement aux lieux. Toutes les habitations sont perdues dans la verdure et s'articulent autour de celle du chef du village et de la petite église. Pas d'épicerie, on s'approvisionne une fois par semaine grâce à la petite navette ramenant les victuailles depuis l'île principale. Pas d'internet, électricité le soir uniquement, eau de pluie récoltée dans de grandes cuves pour les besoins divers. Assez drôle de voir le chef du village monter sur le rebord de la fenêtre pour capter une barre de réseau téléphonique ! Les résultats de la pêche sont partagés entre tous les habitants. Chacun va cueillir ses légumes dans la jungle voisine, notamment la feuille de cassava (manioc) et le fruit de l'arbre à pain.

Les habitants sont d'une gentillesse impressionnante et d'une très grande hospitalité. Nous serons invités tous les jours à participer à leur vie quotidienne, entre activités de pêche au harpon, ferme et culture. Nous n'aurons jamais eu à cuisiner une seule fois et aurons été invités à manger tous les jours, y compris chez le chef du village, notamment ce dimanche midi où nous avons assisté à une messe dans une église en bord d'océan, sur fond d'un gospel vibrant. Nous aurons joué avec tous les enfants du village, venus naturellement vers nous et nous laissant l'impression d'une incroyable joie de vivre. Un groupe de musique fidjienne est venu au village et nous avons dansé et ri avec tous. Le soir venu, on se retrouve autour du kava, très amer mais qu'on aura pris l'habitude de boire, servie dans une petite coupelle (en fait l'écorce de noix de coco). Pas nécessairement besoin de parler, de dialoguer, de raconter sa vie, non, c'est surtout se retrouver ensemble et partager du temps qui prévaut.

Nul doute, le peuple fidjien est un peuple au grand cœur. Il fallut bien repartir un jour, le cœur gros, afin que le voyage continue. Le plus grand hommage doit être rendu à l’hospitalité quand celle-ci se veut profondément naturelle et donne toute la dimension aux mots générosité et humanité.

Michael Mamane
60 contributions