
Anciennement Îles Sandwich, l'archipel des îles d'Hawaï a repris ce nom depuis 1810, date où le grand Kamehameha Ier les a unifié et fondé le royaume d'Hawaï. Devenu 50ème État des États-Unis en 1959, le tourisme y est une des activités principales, et la culture et l'âme hawaïennes restent très vivaces :
avec l'anglais, le hawaïen est langue officielle, enseigné aujourd'hui dans toutes les écoles ;
une partie de la population indigène demande l'indépendance ou un statut similaire aux Indiens d'Amérique ;
les traditions ancestrales sont très respectées (respect des Dieux et des Anciens, danse du hula en costume traditionnel) et adaptées au goût du jour (tel le surf, déjà pratiqué par les premiers habitants de l'île) ;
et "L'esprit aloha" se retrouve partout : ce mot signifie "la respiration de la vie", "Alo", signifiant présence ou visage, et "ha", désignant la respiration. L'aloha est plus qu'un simple mot : derrière ce petit mot, utilisé pour saluer, il y a un vrai style de vie : c'est le sens de l’hospitalité, le souci de traiter les autres avec respect et amour. L'idée invite à commencer par s'aimer soi-même pour ensuite irradier les autres de cette lumière et cette acceptation intérieure. Ce concept ancien est encore très actuel de nos jours.
La place stratégique de Hawaï, entre l'Asie et les États-Unis, lui permet de bénéficier d'une aide et d'une intervention croissantes de l'État. Ainsi, le tourisme a été mis à l'honneur, et depuis une trentaine d'années, il s'est affirmé comme première ressource économique de l'archipel. Sa place s'est confirmée au fil du temps, malgré quelques fluctuations dues à l'économie américaine et à la conjoncture internationale (tels que les événements du 11 septembre 2001 et la guerre en Irak depuis 2003), et continue d'attirer une clientèle de plus en plus internationale : lieu de villégiature par excellence des étasuniens, les touristes asiatiques affluent désormais, surtout à Waikiki.
Toutes les îles sont développées pour le tourisme, chacune avec ses particularités : certaines axent plus sur le tourisme de plage et de fête, d'autres mettent l'accent sur les traditions culturelles... Quoiqu'il en soit, partout la nature est reine, et le sport est son courtisan.
La préservation de la beauté naturelle de leurs îles est devenue une préoccupation majeure pour les Hawaïens dans les années 90, notamment à cause de ce tourisme si florissant. Les programmes de protection côtière alors mis en place ont été fort bien respectés, et portent leurs fruits : aujourd'hui les précieux récifs coralliens sont conservés, et les touristes sont sensibilisés à la faune et la flore marine. Cela porte d'ailleurs un nom : "Malama I Ke Kai" : cela signifie "prends soin de l'océan". Car pour les Hawaïens, l'humanité est liée à tous les autres êtres vivants, et particulièrement les êtres marins. Ils décrivent l'archipel d'Hawaiï non pas comme des îles dans la mer, mais comme une mer d'îles. L'océan est ainsi l'égal de l'aina (la terre). Ainsi randos, surf, plongée, peuvent s'y pratiquer à parts égales.
J'ai beaucoup apprécié cet aspect-là pendant mon voyage à Hawaï : les costumes traditionnels, les chants, la danse du hula, les colliers (lei) de fleurs et le tressage des feuilles de hala sont des activités du quotidien des habitants de l'archipel, pas seulement là pour plaire aux touristes avec des mises en scène dénuées de leur sens ancien et de leur âme.
Le surf même, symbole d'Hawaï, était à l'origine déjà pratiqué par les indigènes, et est toujours considéré aujourd'hui comme accordant une connexion spéciale avec l'océan.
L'art à Hawaï a donc de quoi ravir tous les cœurs et inspirer les esprits de ses admirateurs. Alors n'hésitez pas à vous essayer à ce fameux surf, ou faire un stage de hula, ou encore tester l'habileté de vos doigts en tentant de tresser un panier !