Personnellement, je ne conseillerais en rien Chimaltenango. C'est une ville sans aucun intérêt pour quiconque voyage au Guatemala, traversée par l'un des axes routiers majeurs du pays, reliant la capitale à Xela. Du bus, on peut observer, sur des kilomètres, bordant la route, des petits commerces crapoteux de pneus, de voitures et autres pièces détachées de véhicules, des bordels et des églises évangéliques. C'est que Chimaltenango est un passage obligé et un ralentissement majeur puisque la 4-voies se réduit à 2, causant en particulier le soir (le vendredi surtout), lorsque les travailleurs de la capitale retournent chez eux, un embouteillage parfois long.
Je ne suis passé par la ville qu'à une ou deux reprises, pour changer de bus, venant de la Antigua et remontant à Xela. Je peux bien volontiers signaler un parc et une église, comme n'importe où ailleurs dans le pays – cela n'enlève pas que la ville n'a aucune sorte d'intérêt et ne justifie pas le déplacement. Ses environs, en revanche, ne sont pas dépourvus d'intérêt. A la rigueur, on peut éventuellement dormir là dans quelques hôtels si l'on veut se rendre à Sumpango, le 1er novembre, pour y observer les cerfs-volants géants.
J'aimerais dire du bien de Chimaltenango, mais d'où qu'on la prenne, cette ville fait mauvais effet. Mon premier souvenir de « Chimal », c'est lorsque j'ai pour la première fois rejoint Xela en bus depuis la capitale. Chimaltenango est en effet une ville à travers laquelle on passe (il paraît qu'un périphérique serait en construction) pour rejoindre Quetzaltenango ou même Sololá et le lac Atitlán, formant un goulet d'étranglement provoquant parfois des embouteillages plus ou moins longs. Ce qui laisse le temps d'observer la saleté, les innombrables garages de vente d'automobiles, les maisons de prostitution : une première approche ne cadrant guère avec les images d'Épinal du voyage au Guatemala tel que le promeuvent les tour-opérateurs.
La seconde fois que je suis passé par « Chimal », c'était pour y prendre une correspondance pour me rendre à Xela, alors que je revenais de la Antigua. Même effet de ville crasseuse, saturée de bruit et de nuages noirs crachés par les pots d'échappement des bus. Une ville où l'on passe et dont on part, donc, mais en aucun cas une ville où on arrive et où l'on reste.
Si une seule raison pouvait être suggérée d'y trouver un hôtel, c'est pour assister à l'annuelle présentation des cerfs-volants géants de Sumpango, un bel événement traditionnel qui se produit une fois par an, le 1er novembre.