
Je me lance ici dans une introduction à l'histoire politique complexe du pays qui, j'espère, vous aidera à profiter au mieux de votre voyage dans en Guinée Bissau.
Lors de votre séjour en Guinée-Bissau, vous serez surpris par la difficulté, voire l'impossibilité de parler politique avec les habitants.
En effet ici, les locaux ont vécu tellement de coups d’état, de corruption, de fraudes et de d'assassinats, que personne ne se risque plus à se mêler de la politique.
En 2003 eu lieu un violent coup d'État militaire en Guinée-Bissau. À la suite de cet évènement, il y eu plusieurs élections démocratiques dans le pays, des législatives en 2004 et des présidentielles en 2005.
Puis c'est le drame, avec l'assassinat du chef d'état-major des forces armées le général Tagmé Na Waié en 2009, suivi par l'assassinat du supposé responsable, le président Joai Bernardo le lendemain.
C'est le début de l'ère du chaos pour la Guinée-Bissau.
Aujourd'hui, j'ai compris pourquoi lors de mon séjour en Guinée-Bissau, le pays a été qualifié par les Nations Unies de "narco-État". De nombreuses sources affirment que le double assassinat des représentants du pays en 2009 aurait été réalisé par des trafiquants colombiens.
En effet la Guinée-Bissau est considérée comme l'une des principales plaques tournantes du trafic de drogue dans le monde et notamment de cocaïne. Le pays, et notamment les îles Bijagos, serait utilisé pour faire parvenir de Colombie la cocaïne de l'autre côté de l'Atlantique, pour l'acheminer ensuite jusqu'en Europe.
C'est le cataclysme en 2010, avec un autre coup d'état militaire qui fait trembler le pays. De nouvelles élections sont organisées en 2012 puis annulées en raison d'importantes fraudes.
C'est ensuite le 12 avril 2012, le soir du putsch militaire qui ferme toutes les télévisions, radios et journaux du pays. Le palais présidentiel, ainsi que le siège des Nations Unies et des différentes ambassades, sont tous fermés.
La Guinée-Bissau est depuis lors suspendue de l'Union Africaine.