
L’Uruguay est un petit pays qui fait assez peu parler de lui, sans doute moins glamour que ses voisins l'Argentine et le Brésil. Mais il est pourtant intéressant à bien des égards, notamment car il est considéré comme l’un des plus stables et développés de l’Amérique du Sud.
Sur 3,3 millions d’Uruguayens, le pays ne compte pas d’indigènes, ceux-ci ayant été éliminés par les Espagnols après leur conquête du territoire. Leurs descendants métis représenteraient environ 7% de la population. Il est estimé que 88% des Uruguayens seraient des héritiers de l’immigration européenne, entamée au XIXe siècle, et provenant majoritairement d’Espagne et d’Italie. On compte 5% de noirs et métis appelés afro-uruguayens, descendants des esclaves africains. Depuis quelques années, on assiste à un phénomène de migration des Argentins et des Brésiliens vers l’Uruguay, les premiers fuyant la crise que le pays traverse, et les seconds y recherchant une meilleure qualité de vie. La population de l'Uruguay est majoritairement urbaine et concentrée sur Montevideo et ses environs.
En effet, malgré les années de crise que le pays a traversées dans les années 90 et au début des années 2000, l'Uruguay reste très attrayant. Il est tout d’abord relativement stable par rapport à ses voisins, et plus sûr sur le plan de la sécurité qu’un grand nombre d’états d’Amérique du Sud, ce que vous ne manquerez pas de sentir lors d'un séjour dans le pays.
Tabaré Vazquez est président de la République depuis le 1er mars 2015. Il succède à l’emblématique José Mujica. C’est la seconde fois que Vazquez est élu, puisqu’il avait déjà rempli un mandat en 2005, devenant le premier dirigeant de gauche de l’Uruguay. Depuis une dizaine d’années donc le pays est aux mains de la gauche. La politique du parti Frente Amplio a permis à l’Uruguay de se remettre de la crise, travaillant au développement économique et social de l’état. Alors qu’au début des années 2000, 40% de la population était considérée comme pauvre, ce seuil est passé à 12%. Le taux de chômage est un peu supérieur à 6%.
L’Uruguay est également considéré comme étant l’un des pays les plus – si ce n’est le plus – progressistes d’Amérique du Sud. Au cours des dernières années, quelques réformes ont été particulièrement médiatisées : après la dépénalisation de l’avortement en 2012, le mariage gay a été autorisé en 2013. La même année, une loi légalise la production et la vente – encadrées – de cannabis.