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Côte d'Ivoire

Visite hors des sentiers battus dans le parc national de Taï

On accède à Guiglo via Duékoué depuis Man, au nord, ou depuis Daloa à l’est. La route bitumée qui traverse alors le lac artificiel de Buyo, créé par le barrage sur le Sassandra, conduit jusqu’à la ville mais s’interrompt quelques kilomètres à l’ouest, en direction du Liberia voisin.

Une région de collines verdoyantes

Autour de la ville, la région est peu peuplée. On y découvre des villages fait de maisons en terre rectangulaires, dont les habitants vivent de l’agriculture : le cacao, le café, le manioc et l’igname sont les cultures dominantes. Mais la population locale, composée de Wés, de Dans et de Mossis, est clairsemée, certains réfugiés au Liberia pendant les années de crise n’étant toujours pas rentrés en Côte d’Ivoire.

Quant à Guiglo, elle offre toutes les infrastructures nécessaires pour y passer la nuit, avant une excursion sur les rives du lac Buyo, dans la réserve de faune du Nzo ou vers le parc national de Taï, qui couvrent une superficie imposante.

Une flore et une faune difficiles à préserver

Dès lors qu’on quitte Guiglo, toutefois, les routes se révèlent peu praticables. On peut tout de même longer la rive du lac Buyo et observer cette immense étendue d’eau. Là, on peut pêcher, faire un tour de pirogue, observer la faune (d’innombrables oiseaux) et randonner.

Avant de se rendre à la réserve de faune du Nzo ou au parc national du Taï, mieux vaut se renseigner pour savoir si les routes sont praticables et si ces espaces sont ouverts à la visite. En effet, les troubles ont sérieusement désorganisé la gestion de cet écosystème, et les choses ne rentrent dans l’ordre que lentement.

Toutefois, j’ai pu me rendre dans la petite ville de Taï et, de là, bénéficier d’une visite du parc avec une petite association d’éco-tourisme. La flore – une forêt équatoriale dense – et la faune – j’ai pu voir une ribambelle de singes colobe  sont vraiment incroyables. Le parc abriterait aussi des buffles, des hippopotames et peut-être des panthères. Si la Côte d’Ivoire parvenait à rouvrir cet espace durablement au tourisme, il serait une destination incontournable pour les visiteurs. En attendant, c'est une escapade hors des sentiers battus qu'il serait dommage de louper.

Singes colobes

Marie TSOUNGUI
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