
Le peuplement du territoire commence bien avant l'arrivée des Européens. Aux autochtones, souvent décrits comme des hommes de petite taille, sont venus s’ajouter des Sénoufos, qui s’installèrent dans le nord et fondèrent Kong et Korhogo, puis des Dioulas, des Lobis, des Malinkés…
Plusieurs royaumes et empires prospéraient sur le territoire avant le XIXe siècle : le royaume de Kong, sur lequel Sékou Ouattara a régné au XVIIIe siècle ; le royaume Baoulé, qui couvrait au XVIIIe siècle le centre du territoire, de Bouaké au nord à Tiassalé au sud ; les royaumes de l’Indénié, du Moronou et du Sanwi, de part et d’autre de la basse vallée de la Comoé…
C’est dans ce contexte que les premiers Européens, d’abord des négociants portugais, hollandais, puis français et anglais, accostent et créent des comptoirs de commerce (notamment d’esclaves), du XVe siècle au XVIIIe siècle. Britanniques et Français rivalisent pour le contrôle du littoral, mais ce sont les Français qui s’imposent, tandis que les Britanniques s’installent à l’est (Ghana actuel). La colonisation française rencontre des résistances, notamment dans le nord, qu’elle soumet par la force. Elle peut alors librement exploiter la « boucle du café et du cacao », qui lui vaut d’importants bénéfices.
Après l’indépendance, obtenue en 1960, la Côte d’Ivoire connaît une période de prospérité telle qu’on parle d’un « miracle ivoirien », reposant sur des productions agricoles exportées dans le monde entier. Mais la baisse des prix de ces denrées met fin à la prospérité, dans les années 1980. Des rivalités politiques et régionales apparaissent opposant tantôt Félix Houphouët-Boigny, Laurent Gbagbo, H. K. Bédié, héritier naturel d’Houphouët-Boigny, et Alassane Ouattara.
À partir de la fin des années 1990, chaque scrutin électoral déclenche des tensions importantes et des épisodes de rébellion ou de guerre civile (2002, 2003, 2007…). En 2010, l’ancien président Laurent Gbagbo refuse de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara, plongeant de nouveau le pays dans des troubles qui font plusieurs milliers de morts. Le 21 mai 2011, Alassane Ouattara, vainqueur officiel du scrutin de 2010, est investi, puis réélu en 2015. Depuis lors, la Côte d’Ivoire semble avoir renoué avec le calme et la prospérité. Le pays s’efforce de moderniser ses infrastructures et de relancer son économie, et est redevenu une destination touristique attractive.