Je suis arrivée à Korhogo après plusieurs heures de routes qui n’étaient pas de tout repos, au-delà de Yamoussoukro. Ma première préoccupation a donc été de trouver un endroit où dormir et où me restaurer. Ce qui n’a pas été difficile, car la ville compte divers établissements de tous standings : je me suis régalée dans un maquis de la ville !
Ce n’est que le lendemain que j’ai débuté ma visite, empruntant l’un des motos-taxis qui sillonnent la ville. Je me suis rendue au marché, toujours très animé, puis dans le quartier Koko où les sculpteurs sont regroupés. J’aime toujours voir la dextérité de ces artisans, qui travaillent devant nous et essaient en même temps de nous vendre leurs réalisations, ou des pièces beaucoup plus anciennes. Les tissages traditionnels, renommés dans tout le pays et même au-delà, m’ont aussi beaucoup plu.
Mais surtout, j’ai pu assister au spectacle que j’étais venue voir : des danses précisément codifiées, dans la plus pure tradition du Poro, un système philosophique reposant sur une longue initiation des membres de la communauté. Un réel dépaysement… géographique et philosophique !