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Djibouti

Djibouti, un territoire petit, mais convoité…

La mer Rouge, au nord du golfe d'Aden

L’histoire du territoire précédant la colonisation par les Français et les Britanniques, à partir du milieu du XIXe siècle, est mal connue, mais elle n’est pas inexistante, loin de là. En effet, plusieurs sites comme celui de Balho, où l’on a mis au jour des peintures rupestres, attestent de l’ancienneté de son occupation.

Du pays du Pount à la Côte française des Somalis

On sait en effet que le territoire était déjà occupé par des chasseurs-cueilleurs il y a 200 000 à 500 000 ans ! Plus tard, les Égyptiens de l’Antiquité, qui en connaissaient les habitants, lui donnèrent le nom de pays du Pount. Ils venaient notamment y chercher de la myrrhe et de l’encens. Les habitants, Somalis et Afars, y vivaient en effet non seulement de l’élevage, mais aussi du commerce. À partir de VIIe siècle, ils adoptèrent la religion musulmane.

Les Européens commercent sur les côtes orientales de l’Afrique, mais il faut attendre le XIXe siècle pour qu’ils cherchent à s’y implanter. La Grande-Bretagne et la France rivalisent pour la domination de Djibouti, signant traités de protection et de commerce avec les souverains locaux, notamment le négus éthiopien Sahlé Sélassié. Après l’ouverture du canal de Suez, en 1869, les rivalités s’accentuent, mais c’est la France qui parvient, à partir de 1880 puis avec la création de la Côte française des Somalis et dépendances en 1896, à s’implanter comme puissance coloniale. La ville de Djibouti et le port se développent.

Un pays-port

Alors que de nombreuses colonies françaises d’Afrique accèdent à l’indépendance en 1960, Djibouti devient un Territoire français d’outre-mer, puis obtient une plus large autonomie tout en demeurant français à l’issue d’un référendum en 1967, sous le nom de Territoire français des Afars et des Issas. C’est en 1977, à l’issue d’un référendum, que Djibouti accède à l’indépendance et élit son président, Hassan Gouled (réélu en 1981 puis en 1987). Les années 1980 sont agitées par plusieurs mouvements de rébellion, qui réclament plus de démocratie.

Après l’élection d’Omar Guelleh (en 1999, réélu en 2005 et en 2011) et la signature d’accords de paix (en 2001), le pays retrouve la stabilité et le chemin de la croissance. Bénéficiant de la protection française, américaine et japonaise (établis militairement sur le territoire), Djibouti développe son économie en se fondant sur le commerce portuaire. Son port est en effet une étape indispensable pour les Occidentaux sur la route maritime vers l’océan Indien, et un débouché naturel pour les pays enclavés voisins : l’Éthiopie et le Soudan du Sud.

Le Port autonome international de Djibouti

Marie TSOUNGUI
190 contributions