En plein cœur de l’Asie centrale, le Kirghizistan connaît un passé riche et mouvementé. De son peuplement ancien à sa liberté récente, en passant par des conquêtes répétitives, demeure de fortes traces culturelles et traditions qui font la richesse de cette terre ancestrale.
Les premiers habitants du Kirghizistan connus sont les Scythes du VIe siècle avant notre ère au Ve siècle. Commence alors une véritable histoire d’occupation. Le territoire est envahi par les Turcs et devient le lieu de violents affrontements contre la Chine, puis subit la traversée des troupes guerrières de Gengis Kahn. En parallèle, Les Kirghiz fuient la Sibérie et s’installent dans les zones montagneuses. C’est le début d’une longue fuite face aux Mongols.
Lors d’un voyage au Kirghizistan, on est plongé au cœur des influences chinoises, Kazahks et Russes qui caractérisent si bien l’histoire du territoire. Sous emprise kazhak à partir du XVIe siècle, le Kirghizistan passe ensuite sous domination du khanat de Kokand au XIXe siècle, suivi d’une prise de pouvoir russe. Nombreux kirghiz s’enfuient alors en Chine ou en Afghanistan.
L’histoire de l’occupation du Kirghizistan par la Russie est plutôt sans heurts jusqu’en 1916, date à laquelle une obligation de s’engager dans l’armée suscite un réveil de conscience. La révolution russe aboutit, en 1926, à la transformation du Kirghizistan en République socialiste soviétique autonome de Kirghizie qui est intégrée quelques années plus tard à l’URSS. La politique de sédentarisation menée alors tend à détruire le mode de vie nomade traditionnel, qui perdure aujourd’hui et enchantera tout séjour au Kirghizistan.
L’histoire de l’occupation du Kirghizistan prend fin en 1991 suite à des conflits ethniques majeurs dans le sud du pays. Askar Akaiev est élu président de la République à plusieurs reprises et tente de changer la politique extérieure du pays, en favorisant un libéralisme et une ouverture. Il doit malgré tout affronter des tensions identitaires internes fortes et la crainte des minorités menacées. Face à une opposition robuste éclate la guerre des tulipes suivie d’une instabilité politique sans précédent sous le régime de Bakiev. Renversé en 2010, le pays s’oriente depuis vers un régime parlementaire.