Avec ses côtes rocheuses d’origine volcanique et ses eaux d’un bleu profond, le golfe de Tadjourah offre des paysages à la beauté sauvage. Mais en arrivant au Goubbet al-Kharab, à l’extrémité du golfe, on découvre un tableau naturel encore plus surprenant !
Un écrin de roches et d’eau
Il suffit d‘emprunter la route nationale goudronnée qui longe le golfe jusqu’à Obock, en face de la ville de Djibouti, pour accéder au Goubbet al-Kharab. Il s’agit d’une anse séparée du golfe de Tadjourah par un détroit emprunté par des courants violents. Profond de près de 200 m, entouré de sommets de plus de 600 m qui viennent mourir dans ses eaux, il dessine un décor singulier aux couleurs contrastées, du bleu profond au noir volcanique.
Et au centre, deux cratères rocheux aux formes arrondies et d’altitudes plus modestes portent le nom d’îles du Diable ! Ginni Koma, la plus grande, compte 40 hectares. Ounda Ginni Koma, la plus petite, ne recouvre que 10 hectares.
Le feu de la Terre, l’imagination des hommes
Il est difficile d’entreprendre une randonnée au creux du Goubbet, tellement les versants sont escarpés. Alors, il faut se contenter de le contourner à bord de son véhicule ou de marquer une pause aussi longue que possible, ou de passer la nuit dans l'un des campements voisins, en laissant son imagination s’emballer en découvrant l’histoire réelle ou légendaire du lieu !
Son origine volcanique est évidente : les deux îles du Diable sont d’anciens cratères sous-marins émergés après une nouvelle éruption. Il y a longtemps qu’ils n’ont plus donné le moindre signe d’activité, mais aucune végétation ne pousse sur leurs flancs. Pourtant, les Djiboutiens racontent les légendes les plus fantaisistes à leur sujet : les cratères abriteraient des démons qui attirent dans leur antre ceux qui se risquent à les approcher ; ou bien des djinns, des créatures surnaturelles pouvant prendre des formes variées… Restez prudents, je vous en prie !
