Les Guinéens ont un mode de vie bien différent du nôtre et il est intéressant d'en savoir un peu plus avant de partir en voyage et ainsi comprendre certains comportements sur place. Les différences nous sautent aux yeux dès notre arrivée et amènent de la curiosité. J'ai choisi de détailler ce que j'ai retenu en premier lieu dans ce pays.
Le quotidien des Guinéens est ponctué par la prière. En effet, les Guinéens sont en grande majorité musulmans. Ils respectent bien les obligations de la religion même si les jeunes, davantage occidentalisés, sont moins fidèles. Que l'on soit en plein Fouta Djalon ou sur l'île de Room, le moment de la prière est primordial.
Elles gèrent toutes les tâches quotidiennes de la maison et sont "à la merci" de leur homme. Il n'est pas rare, si l'on est invité, que la femme de la maison ne mange pas avec nous et soit très en retrait.
La polygamie est bien présente en Guinée. Un homme peut avoir jusqu'à 4 femmes mais doit en prendre soin de manière égale. En fonction des régions et des ethnies, la place de la femme est très différente. Les femmes soussou en Guinée Maritime m'ont paru beaucoup plus libres et avenantes que les femmes peuls du Fouta, très réservées.
Livrés à eux-mêmes, les enfants plus grands s'occupent des plus petits. Ils explorent la vie avec une grande liberté que je trouve remarquable. Très vite autonomes, ils déploient une débrouillardise impressionnante malgré leur jeune âge.
Dans les zones reculées de la Guinée, beaucoup d'enfants n'ont pas d'accès à l'école. Le taux d'analphabétisme dans le pays est de 65%. Les femmes sont plus touchées que les hommes.
Les jeunes, même ceux qui ont accès aux études supérieures, ont peu de perspectives.
Les Guinéens, comme finalement tous les Africains, sont posés, jamais pressés. Si vous arrivez à suivre leur rythme, vous en serez totalement apaisés lors de votre voyage en Guinée. Pas de pression, pas d'agitation ; n'est ce pas ce que l'on vient rechercher en vacances ? J'ai trouvé cela appréciable de prendre son temps partout : au restaurant, au marché, en se baladant, dans les transports ; et finalement, l'attente était un moyen de sentir, observer les lieux et les personnes qui m'entouraient.
Partout où je suis allée, il y en avait et cela donne une énergie constante. Entraînante et pleine de percussions, j'espère que vous aurez le plaisir de vous mêler aux Guinéens et de vous perdre dans leur musique. Aux mariages et aux enterrements, la musique bat son plein.