Alors que mon avion se préparait à atterrir à Brazzaville, j’ai pu admirer la vue incomparable sur la capitale du Congo, mais aussi sur sa « jumelle » Kinshasa, sur le fleuve Congo qui les sépare et sur le Pool Malebo, un élargissement du fleuve en amont des capitales qui forme comme une mer intérieure, occupée par l’île Mbamou. Je me suis alors sentie minuscule, d’autant plus que les milliers de lumières, de nuit, laissaient imaginer l’animation urbaine de ces deux villes qui comptent chacune plus d’un million d’habitants.
Installée dans le quartier Bacongo, non loin du Centre et de la Corniche qui longe le fleuve, j’ai commencé ma découverte de la ville : le quartier Dahomey, le grand marché, la Case de Gaulle, décorée par des artistes céramistes de l’école de Poto-Poto, à Bacongo ; la cathédrale du Sacré-Cœur et le mémorial Savorgnan de Brazza, dans le quartier du Plateau ; le musée du Bassin du Congo, la Basilique Sainte-Anne et, près du rond-point de Moungali, l’école de peinture de Poto-Poto. Visiter les principaux sites de Brazzaville demandent plusieurs jours…
Mais surtout, arpenter ses artères et ses quartiers, rencontrer ses habitants, goûter à ses spécialités, comprendre les codes vestimentaires des « Sapeurs », membres de la Société des ambianceurs et des personnes élégantes,… nécessite au moins une semaine, à consacrer impérativement à Brazzaville lors de votre visite du Congo !
J'ai bien aimé Brazzaville. Je logeais au centre comme tous les étrangers, tout est accessible à pied et la ville n'est pas dangereuse du tout. C'est même la ville la plus sûre que j'ai jamais visitée en Afrique. J'ai bien aimé le marché aux tissus de Poto Poto (et l'école de peinture qui s'y trouve), et surtout l'accueil des Congolais qui est extraordinaire.
Il n'y a pas beaucoup d'endroits à visiter à part le Musée national du Congo, et l'esthétique de la ville n'a rien de particulier, le Congo n'est pas touristique, mais on vient pour découvrir la vie de ses habitants, très authentique. Les rives du fleuves Congo sont tous les week-end la destination préférée des Brazzavillois. On y voit des boxeurs s'entraîner, des enfants jouer dans de l'eau pas trop tourmentée à l'écart du fleuve bouillonnant.
Le plus intéressant, c'est de sortir le soir, entre les ngandas (bars informels de quartiers), les clubs et les VIP (des clubs plus petits), on a l'embarras du choix à Brazza pour faire la fête. J'adore regarder les gens danser admirablement bien le Ndombolo, une danse sur une musique locale très rythmée et langoureuse. Vous pouvez toujours essayer de les imiter, vous n'y arriverez pas !
J'ai adoré les dimanches à la Main Bleue, le club où se retrouvent tous les sapeurs de Brazza pour danser et parader.