Ah Diama... un grand souvenir ! Des douaniers sympathiques, une ambiance chaleureuse, reposante et tranquille ! Plus sérieusement, la frontière sénégalo-mauritanienne est un enfer à passer par la route, mais au pays des aveugles où le borgne est roi, mieux vaut encore passer par Diama.
Le barrage de Diama permet le passage des bus, des bateaux, des voitures, caravanes et camions en tous genres. C'est la queue, on y reste des heures et on y laisse souvent un petit quelque chose aux douaniers.
Pour ceux qui ont des véhicules de plus de huit ans, sans carnet ATA en poche, et même parfois cela ne change rien, la voiture ne pourra pas entrer sur le territoire sénégalais. Il vous faudra négocier pendant parfois des jours et des jours, la vendre quelques billets à un douanier, ou encore la laisser au "garage" dans un cimetière de voitures abandonnées contre un petit papier qui vous sera demandé pour la récupérer un jour !
La particularité du barrage de Diama, à 25 km de l’embouchure, c’est qu’il marque désormais la limite entre les eaux douces et les eaux salées. Sa construction a en effet été décidée, en 1981, pour constituer un barrage de salinité des eaux. Désormais, non seulement l’eau salée ne peut pas aller en amont de Diama (permettant l’irrigation), mais le niveau des eaux est régulé (lorsque le fleuve est en crue, le barrage est ouvert, sinon, il demeure fermé, maintenant un niveau stable au Sénégal, mais aussi au lac Guiers) et la navigation est possible sur tout le cours du Sénégal, pour le bonheur des visiteurs.
Ainsi, j’ai profité de mon passage obligé par Diama pour observer la construction et le passage de l’écluse. Pour le reste, je dois dire que Diama est sans grand intérêt…