Il faut prévoir un bon 4x4, convenablement équipé (notamment de deux roues de secours, de réserves d’eau et de nourriture suffisantes, de vêtements et de protections contre le sable et le soleil) !
En venant de la capitale et en poursuivant sur la RN1 après Oueah, nous avons d'abord emprunté un défilé entre deux reliefs moyens, le massif du Hemed sur notre droite, la chaîne de Hadla sur notre gauche. Quelques kilomètres plus loin, on arrive au Petit Bara, qui porte également le nom de Bara-‘Yar : une plaine avoisinant 500 m d’altitude, parsemée de buissons et d’herbes rases, ondule, formant des dunes de sable qui s’étendent à perte de vue.
Si comme nous vous décidez d’avancer (prudemment pour ne pas perdre le sens de l’orientation) sur les dunes de sable, votre véhicule croisera peut-être des troupeaux épars de chèvres ou de dromadaires, ou encore des oryx ou des impalas, faisant de la végétation sporadique leur festin !
Plus loin vers le sud, le massif du Hemed a fait la place, à l’ouest, à une immense étendue plane au sol crevassée par la chaleur. C’est le désert du Grand Bara, qui occupe une superficie d’environ 300 km2, bien plus importante que le Petit Bara. Cette vaste étendue, accablée par la chaleur, parcourue par des vents ou des tourbillons de sable, invite à l’aventure.
Chaque année, des sportifs viennent y disputer un cross de 15 km organisé par l’armée française, tandis que les touristes préfèrent souvent s’essayer au char à voile ou entreprendre un trek. Quel que soit votre choix, vous serez saisi par cette immensité aride et vous vous laisserez peut-être berner par les mirages que la chaleur dessine à l’horizon.