Située dans le district de Dikhil, As-eyla est la principale localité du sud-ouest du pays. Peu importe qu’elle ne compte que 600 habitants, elle dispose d’un magasin (très utile), d’une école, de quelques rues et d’autant de maisons… Bienvenue !
Depuis la capitale Djibouti, en empruntant la route goudronnée qui traverse le Petit Bara et longe la plaine du Grand Barra, nous avons fini par accéder à Dikhil, dernière véritable ville dans cette direction. Celle qui a le statut de chef-lieu de district vit notamment de l’élevage pratiqué partout autour, de la palmeraie qui prospère à l’entrée nord de la ville, et du passage des voyageurs, qui profitent de leur étape pour se ravitailler, notamment en essence.
Peu après Dikhil, nous avons quitté la route goudronnée principale pour en emprunter une autre, plus modeste, à destination de As-eyla. Près de 40 km séparent les deux localités, bordés de champs de pierres noires où ne poussent que quelques acacias épineux. On croise alors des troupeaux de chèvres de moins en moins nombreux, menés par des pasteurs nomades.
Le trajet semble long jusqu’à As-eyla. C’est pourquoi nous avons été ravis de marquer cette nouvelle étape, d’apercevoir les habitats parfois temporaires et souvent précaires du village, de croiser des regards dans les ruelles poussiéreuses. Avant de reprendre la route, traversant l’interminable plaine du Gobaad, un désert pierreux monotone à la végétation rare. L’expérience de l’immensité désertique.