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Burundi

Les religions au Burundi

Le nouveau testament

Le Burundi est un pays où la religion occupe une place très importante. Il est difficile de chiffrer exactement l’importance des différentes confessions. On admet la plupart du temps que la population est majoritairement catholique (à 61%). Concernant les autres religions, les protestants seraient 21%, les musulmans 2,50% mais en croissance, les adventistes 2,30%, les témoins de Jéhovah 0,32%, d’autres pratiques se partageant 6% au total.

Le christianisme

C’est à l’époque allemande, en 1879, que les premiers missionnaires catholiques s’installent au Burundi. Les « pères blancs » établissent la première paroisse, celle de Muyaga, à Cankuzo, en 1896 ; on peut encore y voir la première croix du pays. Les Burundais ne vont vraiment se convertir au christianisme que beaucoup plus tardivement, après la seconde guerre mondiale, sous l’occupation belge. En 1922, il n’y avait que 14 500 baptisés, en 1937 on en comptera 250 000 et en 1957 un million. L’église catholique, par ses missionnaires et son clergé, a vigoureusement combattu la religion traditionnelle du pays, considérée comme barbare, puis a élargi son influence grâce à ses activités éducatives, sociales et sanitaires. Elle a été en charge de l’enseignement primaire dès 1928, et a fait bâtir dispensaires, orphelinats etc.

Sa présence reste aujourd’hui encore très forte et très visible. Il y a dans chaque ville, village ou petit bourg du fin fond des collines au moins une église, une vie paroissiale, et souvent un dispensaire, une école catholique, etc. Une grande partie des habitants se rend à la messe tous les jours, à la pause du midi ou le soir en sortant du travail ; le dimanche, ce sont des foules nombreuses qui se dirigent vers les églises.

Un mariage à l'Eglise catholique

Le protestantisme a pu se développer grâce à l’apport de riches congrégations européennes ou américaines ; il n’avait pas connu pareil soutien durant l’époque coloniale. C’est après l’indépendance, notamment pendant la guerre et les années 1990, qu’il a connu un important essor en résistant à la politique de laïcisation du président Bagaza.

Pierre Nkurunziza, l’actuel président du Burundi, est un protestant fervent et l’on assiste aujourd’hui à un retour de la religion dans la sphère politique. Son slogan de campagne, en 2005, était « Dukora-dusenga, dusenga-dukora », ce qui signifie « Travaillons-prions, prions-travaillons ».

Les croyances anciennes

Imana est souvent traduit par « dieu », mais ce n’est pas tout à fait exact, le mot représente surtout la puissance divine. Pendant la période monarchique et avant la venue des colonisateurs, les Burundais adoraient cette puissance divine et créatrice que l’on célébrait par différents cultes, notamment celui de Kiranga, le plus connu. Les évangélisateurs, pour leur part, emploieront plutôt le mot swahili de « Mungu » pour parler de Dieu.

Dans certaines régions, des pratiques de sorcellerie sont encore relativement présentes. Si les religions monothéistes les ont, bien sûr, vigoureusement combattues, de nombreux habitants du Burundi continuent à s’y adonner, notamment dans la région de Kumoso.

Loleh Rustenholz
47 contributions