Le tourisme communautaire dans les villages d'Amazonie est le meilleur moyen de vivre une expérience unique tout en se rendant utile. Quelques exemples d'activités proposées.
Ethnotourisme : ce mot un peu pompeux semble instaurer une supériorité du touriste sur son hôte, c’est pourquoi je lui préfère celui de tourisme communautaire, beaucoup plus respectueux des habitants. En quoi cela consiste ? Le site est géré par la communauté, qui jouit de tous les bénéfices de ses propres aménagements. Plutôt que de payer un hôtel en ville et une excursion dans la forêt, vous choisissez de vivre dans un village en Amazonie équatorienne pour un séjour authentique et éthique.
Authentique, car c’est en vivant au plus proche des habitants que vous verrez leur mode de vie. Aux touristes de passage, on réserve les danses folkloriques, le cours sur les plantes médicinales et le passage obligé à la boutique d’artisanat. Les guest qui séjournent plus longtemps ont le privilège de cuisiner avec les femmes et de les aider dans les tâches quotidiennes, mais également de donner un coup de main aux hommes s'ils le souhaitent. C’est comme cela qu’on réalise à quel point faire la vaisselle ou la lessive est difficile sans eau potable, ou bien comme les Quechuas manient avec adresse la machette. Le logement est correct mais sommaire, dans des cabanes de bois sur pilotis, avec une douche au seau et des toilettes sèches. Soyez vigilant sur ce point, le tourisme ne doit pas polluer l’environnement des indigènes.
Ethique, car toutes les activités proposées (gîte, couvert, excursions) sont réalisées avec les moyens du bord. C’est l’occasion de partir en « randonnée » - un peu sportive tout de même – dans la forêt autour de la réserve de Cuyabeno, de jour ou de nuit, pour observer les plantes et surtout les bestioles avec les meilleurs guides au monde, les ados du coin, mais également de profiter des fêtes locales, où la chicha coule à flot et où les musiciens jouent de la cumbia jusqu’au bout de la nuit.
Des programmes de bénévolat, souvent relayés par des associations françaises (Concordia, Jeunesse et Reconstruction par exemple) et des ONG locales, se déroulent tout au long de l’année en Amazonie. Ils sont ouverts aux jeunes voyageurs de tous les pays du monde, ce qui permet aussi de faire de belles rencontres. La plupart des communautés y sont favorables, il suffit de fouiller un peu sur Internet. J’ai moi-même participé à l’aventure de Shiripuno que je vous conseille vivement.
Sur le même principe que le tourisme communautaire, le volontaire réside et mange dans la communauté - souvent dans des conditions plus basiques - et participe aux activités, pour une somme modique qui ne sert qu’à indemniser les communautés pour les frais de nourriture. En échange, il s’engage à aider selon les besoins du moment : cours d’anglais, d'informatique, travaux dans les champs, cueillette des fruits, travaux de bricolage, peinture, etc. C’est le meilleur moyen de se rendre utile, de créer des liens et de se faire apprécier par les habitants.
C’est en faisant du tourisme communautaire et surtout du volontariat que j’ai pu faire mes plus belles expériences de voyage. Un énième avantage est de pouvoir apprendre et pratiquer la langue. Méfiez-vous des missions de volontariat onéreuses qui s’éloignent du concept et s’apparentent à un nouveau business pour les voyageurs en mal d’aventure.