La randonnée vers la Ciudad Perdida est un de mes meilleurs souvenirs de Colombie. La randonnée dans la jungle est une aventure en soit. Les difficultés relatives dues à la chaleur, l'humidité et le dénivelé sont compensées par la courte durée des étapes. Les campements pour la nuit sont sommaires mais bien conçus pour s'abriter de la pluie et des insectes. Nous étions peu, un groupe de 10 avec le guide donc moins d'attentes aux étapes.
J'ai particulièrement aimé la traversée en nacelle de la rivière en crue, une bonne dose d'adrénaline. Et la cerise sur le gâteau : l'arrivée à la Ciduad Perdia. Le site archéologique parait d'autant plus majestueux après 3 jours de trek. En revanche, j'ai moins aimé les moucherons, très agressifs et insensibles aux répulsifs. Solution : faire comme le guide et agiter une branche autour de soi en marchant.
La Cité Perdue ou Ciudad Perdida, en espagnol, est une ancienne citée précolombienne constituée de terrasses et d'escaliers. Aujourd'hui, il est possible de rejoindre le site archéologique durant un trekking de 4 à 6 jours depuis El Mamey.
Découvrir les ruines de la Cité Perdue, ça se mérite ! Après 5 jours de marche dans la jungle colombienne sous un air étouffant et des attaques intempestives de moustiques, nous atteignons la cité précolombienne. Sous nos yeux, une centaine de terrasses s'étendent au coeur des vallées verdoyantes de la jungle colombienne. La Ciudad Perdidad n'a certes pas le cachet du Macchu Picchu et fera certainement quelques déçus mais quelle émotion lorsque l'on gravit les escaliers pour atteindre le sommet de la cité !
Si vous aimez les rencontres locales, sachez qu'il est possible rencontrer et séjourner chez les indiens Kogis. Le chef de la tribu vous expliquera les secrets des montagnes sacrés tandis que les femmes ne manqueront pas de vous montrer tous leurs sacs faits main. Un moment fort de mon voyage en Colombie.
Pour les amateurs de trek et de jungle, à faire absolument ! Une petite semaine de marche en plein cœur de la jungle colombienne, des paysages magnifiques (ponts suspendus, terrasses construites à flanc de montagne datant du VIIe siècle, faune tropicale sauvage) et des villages indigènes authentiques, une vraie immersion.
Toutefois, je ne suis pas certaine que les populations indigènes voient d’un bon œil cette arrivée massive de touristes sur leurs terres ancestrales… "Découverte" en 1976 par un groupe d'archéologues, la Ciudad Perdida avait été réinvestie en secret par les descendants des Tayronas (Arhuacos, Wiwas, Koguis)... jusqu'à ce que des tour-opérators s'installent aux alentours pour proposer des treks aux touristes en soif d'aventure. Malgré une certaine redistribution des sommes versées pour les treks aux communautés indigènes, l'exposition forcée des villages que l'on croise donne parfois une impression de zoo humain.