Après plus d’un siècle de colonisation, la Birmanie (aujourd'hui Myanmar) connaît de nombreuses années de terrible répression…
Au IXe siècle est fondé par les Birmans un royaume dont la capitale est Pagan (à visiter lors d'un séjour en Birmanie). Ce royaume est colonisé par les Anglais de 1824 à 1942. Aung San forme en 1941 l’armée pour l’indépendance birmane : celle-ci sera proclamée en 1947 mais Aung San sera assassiné avec une partie de son gouvernement.
Le dirigeant U Nu est dépassé par la guerre civile opposant l’Etat birman aux communistes et aux rebellions ethniques : il confie le pouvoir au Général Ne Win en 1958. Il le reprend en 1960 mais est renversé par le coup d’Etat du Général Ne Win de 1962. Le régime de ce dernier privilégie les nationalisations dans tous les domaines. Quand les étudiants réclament des élections libres en 1988, la répression fait des centaines de morts : Ne Win démissionne.
Des élections ont finalement lieu en Birmanie en 1990 et la victoire revient à la LND, Ligue Nationale pour la Démocratie. Sa dirigeante, Mme Aung San Suu Kyi, la fille du leader de l’indépendance, est placée en résidence surveillée et on lui refuse le pouvoir. En 2005, la junte déplace la capitale du pays dans une ville créée de toutes pièces, Nay Pyi Daw. En août-septembre 2007, c’est la « révolution de safran » : la hausse brutale du coût des carburants en Birmanie provoque un mouvement de protestation, auquel même les moines bouddhistes participent. En 2008, un projet de Constitution est adopté à plus de 92% en Birmanie, mais le scrutin est peu transparent. En 2009, Aung San Suu Kyi est condamnée à une assignation à résidence d’une année et demie supplémentaire.
En octobre 2011, enfin, le Président Thein décrète une amnistie concernant plus de 220 prisonniers d’Etat. Il reconnaît aussi le droit de grève et de se syndiquer. En 2012, des violences entre bouddhistes et musulmans éclatent à l’ouest de la Birmanie, faisant des dizaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés. La même année, Aung San Suu Kyi fait sa première visite en Europe depuis les 24 dernières années.