Puerto Viejo est le repère de nombreux touristes, et tout particulièrement de ceux qui veulent uniquement se la couler douce. Idéalement situé en bord mer, c’est un spot de surf réputé. Et comme à peu près partout lorsqu'on visite le Costa Rica, le décor est époustouflant, une faune et une flore exotique, des plages magnifiques… Bref, un tableau séduisant.
Pourtant la magie n’opère pas. Ce n’est pas tant que je sois en recherche d’authenticité à tout prix ou contre l’idée de faire la fête. Mais ma courte escale à Puerto Viejo m’a donné une sensation de vide. Peut-être parce que le village est si petit que l’on est vite les uns sur les autres et que pour s’assurer de pouvoir échanger avec tout ce beau monde, la maîtrise des onomatopées est de rigueur… Certainement également que l’attitude de conquérant des expats sur place n’a pas arrangé ce sentiment.
Si toutefois vous désirez y faire un tour, n’oubliez pas que la baignade y est déconseillée, le courant étant trop dangereux.
Une fois arrivé au Costa-Rica, le coin de Puerto Viejo n’est pas forcément le plus facile d’accès. Soit il faut passer au travers du trafic de camions de fret qui n’en finit pas de San José jusqu'à Puerto Limon, soit car c’est à la pointe Sud-Est du Costa-Rica, continuer par la Panama ou rebrousser chemin via les mêmes routes principales. Mis à part ces considérations, lors de votre voyage au Costa-Ricale détour par Puerto-Viejo en vaut la chandelle !
Une fois sur place, on se trouve transporté comme sur une île.
Je vous recommande vivement de trouver le restaurant d’un certain Laszlo – un Hongrois – pour y manger du poisson incroyablement frais et goûteux (au menu, pas de menu : rien d’autre que la prise du jour). Ne tardez pas trop à prendre votre table sur place, car les stocks ne sont pas très grands, fraîcheur oblige !
C’est une petite enclave tranquille entourée de jungle, que j’ai beaucoup aimée pour son ambiance baba-cool caractéristique des Caraïbes. Ses plages de surf paradisiaques et ses baraquements multicolores lui donnent un air de communauté hippie restée hors temps.
Multiculturelle, Puerto Viejo de Talamanca est imprégnée de la culture afro-caribéenne et de l'héritage de l’immigration jamaïcaine et chinoise du début du XXe siècle. Plusieurs réserves des cultures Bribri et Cabecar peuvent être visitées à condition d’obtenir un permis.
Cette atmosphère authentique perdure aujourd'hui malgré l'afflux de touristes nord-américains attirés par la douceur de vivre de cette région. C'est aussi une bonne région pour l'observation de la faune et la plongée sous-marine. Les spots sous-marins sont parmi les plus riches du pays et une simple promenade sur la plage suffit pour s'en rendre compte. On y récolte coquillages et éponges multicolores.
J’ai fait un stage à Puerto Viejo pendant mon séjour au Costa Rica et je suis littéralement tombée sous le charme de ce lieu atypique, de la gentillesse et de la nonchalance de ses habitants, mais aussi de la manière de penser « vert » et « bio ».
J’ai passé quatre mois dans une petite bulle de paradis, coupée du monde pour mieux me centrer sur des valeurs : peace and love. J’ai rencontré des gens formidables, mangé des plats délicieux et goûté des fruits dont je ne connaissais pas l’existence… J’ai vu des paysages et des animaux sauvages qui m’ont rappelé l’importance de préserver la nature.
Puerto Viejo c’est la pura vida mais c’est aussi le tourisme durable, vert et responsable : tout le long de la rue principale, des messages éco-responsables sont affichés et on sent une réelle préoccupation et un sincère intérêt pour la nature et la protection de « madre tierra ».
J’ai vu et vécu des choses formidables : surf, jungle, animaux, nourriture, culture, moustiques, fourmis, orages, pluies diluviennes, vélo, multiculturalisme... je recommande Puerto Viejo à tous, chacun y trouvera son paradis !