Ville moderne établie par la légion étrangère française au début du XXe siècle, Errachidia a, depuis l’indépendance du Maroc, conservé ce statut de ville militaire avec une importante garnison au cœur de la ville, présente sur place du fait de la proximité de la frontière avec l’Algérie. Errachidia compte également une importante population d’Alaouis (de la famille royale), qui explique d’ailleurs peut-être que la ville ait été rebaptisée en 1975 en honneur du fils d’Hassan II, Rachid.
Lors de mon séjour au Maroc, je n’ai fait que passer à Errachidia et je conseillerais à tout le monde d’en faire autant. Le centre bétonné et poussiéreux, les banlieues interminables de cette ville de 80 000 habitants et l’importance militaire ne contribuent pas au caractère hospitalier de la ville. Bien au contraire !
À l’instar d’Erfoud, Errachidia est une ville de garnison, anciennement bâtie par les Français. Vous y trouverez donc des rues à angle droit, selon un plan quadrillé. Ce qui à la longue, je vous l’avoue, devient plutôt monotone lors d’une visite. La ville a tout de même investi dans des hôtels assez plaisants et un immense théâtre qui rassemble des artistes de tout le Sahara.
Errachidia est une étape vers le Tafilalet lors d’uncircuit au Maroc : c’est d’ailleurs son principal intérêt touristique. Mais les alentours de la ville méritent aussi le voyage. À une dizaine de kilomètres se trouve la fameuse source bleue de Meski : elle signale l’entrée dans la vallée du Ziz. C’est un endroit très prisé par les habitants de la région pour la baignade. Vous découvrirez en aval un paysage vallonné, parsemé d’authentiques villages montagnards et de belles palmeraies. Idéal pour une promenade en vélo.