
Un séjour au Brésil regorge d’opportunités pour s’immerger au cœur de dévotions ancestrales et de pratiques religieuses étonnantes. Le Brésil apparaît définitivement comme une terre de croyants aux rituels aussi nombreux que divers.
Le Brésil est la première nation catholique au monde avec environ 140 millions croyants répertoriés. Il semblerait toutefois que l’église romaine perde du terrain et que son nombre de fidèles ne cesse de diminuer. L’implantation catholique ayant rimé avec conversion massive des populations, il en résulte des pratiques populaires imprégnées de traditions antérieures parfois bien éloignées des dogmes occidentaux. Le culte des saints garde la primeur aux yeux des Brésiliens au détriment des messes ou saints sacrements n’attirant que peu de ferveur ou de dévotion.
L’Eglise demeure forte et puissante, ce que vous pourrez juger par vous-même, lors de votre séjour au Brésil en visitant ses merveilles architecturales. Rassemblements massifs, encouragés notamment par le mouvement de la rénovation charismatique, suscitent un engouement de poids.
Les confessions protestantes sont présentes au Brésil depuis le XIXe siècle et ne concernaient alors qu’une petite proportion de la population. La situation a largement évolué avec l’arrivée de mouvements évangéliques ou pentecôtistes en provenance des Etats-Unis. Adeptes de cérémonies proches de spectacles hollywoodiens où tous les moyens sont bons pour convertir et attirer les masses, elles ont vu leur nombre de fidèles augmenter considérablement ces dernières décennies, au détriment de l’église catholique, jugée beaucoup moins fun.
Le Brésil est une terre de croyants mais aussi et surtout de croyances aux formes variées. Les esclaves africains qui habitaient cette terre ont su maintenir leur propre culte, sous des formes déguisées, et perpétuer leurs propres rites. Le candomblé, appelé aussi macoumba ou batuque, en est la forme la plus connue et répandue. Il comprend une hiérarchie spécifique avec ses chefs spirituels aptes à entretenir un culte aux ancêtres, des lieux sacrés, des offrandes et des sacrifices d’animaux.
L’umbamba, que l’on peut qualifier de spiritisme, connaît aussi une grande ferveur. Il est le fruit d’un mélange entre les différentes formes religieuses en présence, chamanisme, catholicisme et cultes africains. On y pratique aussi bien magie noire que magie blanche et il concerne toutes les classes de la population.