Phoenix m’est apparue comme un mirage, alors que je roulais dans le désert depuis de nombreuses heures. Soudain à l’horizon est survenue une forêt de gratte-ciels comme sortis de nulle part. On en vient à se demander comment une telle ville, d’une telle taille (environ 1,5 millions d’habitants), a pu se constituer au cœur d’une région si hostile. D'autant plus qu'elle continue d’attirer toujours plus d’habitants. En effet, Phoenix est toujours aujourd’hui une des villes les plus dynamiques des Etats-Unis.
En terme touristique, la ville n’a pas grand-chose à offrir selon moi, c’est une grande métropole américaine comme tant d’autres, et si le climat y est particulièrement agréable avec un ciel bleu quasiment permanent, j’en ai profité pour m’échapper dans les nombreux parcs naturels des environs plutôt que de passer trop de temps dans ses grandes avenues remplies de boutiques rutilantes.
La ville de Phoenix est très étalée, comme Los Angeles, avec de nombreux quartiers qui se ressemblent, mais sans l'attrait de la mer. C'est un peu une ville pour retraités qui souhaitent jouir d’un climat doux en hiver.
C'est peut-être son cadre qui est son principal atout. Pheonix se situe au cœur du désert de Sonora, dans la vallée de la rivière Salée, dont le lit est souvent asséché et est entourée de nombreux reliefs dont les monts McDowell et les Superstition Mountains.
En elle-même, la ville manque de charmes et peut être très étouffante en été. Je conseille d'aller au Heard Museum, qui traite intelligemment de la question indienne, ou dans les Desert Botanical Gardens pour observer les fascinantes plantes du désert.
Autour de la ville, je conseille de faire escale à Goldfield, une ville fantôme de la conquête de l’ouest de la fin du XIXe siècle, qui a des allures de parc à thème. Et surtout à Sedona, pour son paysage minéral et vallonné, qui n'est pas sans rappeler la Monument valley. La terre rougeâtre de cette zone permet de faire de très belles photos.