À moins de 100 km de Funchal, Porto Moniz semble pourtant bien éloigné de tout. Il faut emprunter la route qui longe la côte, en direction de l’ouest, pour y parvenir après avoir découvert de jolis villages portuaires et des paysages magnifiques.
Après Ponta do Pargo, les paysages se font plus verdoyants, les pâturages bénéficiant du climat plus doux et plus humide du versant septentrional de l’île. La descente sur Porto Moniz dévale d’une terrasse à l’autre, offrant le spectacle du demi-cercle de rochers qui cherche à emprisonner les flots.
Et au milieu, des baigneurs ravis qui profitent de cette piscine presque naturelle, alimentée par l’océan. Pour tout dire, des sentiers de béton ferment l’arc de cercle dessiné par les rochers noirs, couleur de la lave. Mais cet aménagement ne suffit pas à gâcher le plaisir des visiteurs, car les embruns et les vagues s’affranchissent de cette barrière.
Les enfants apprécieront de patauger toute la journée dans cette piscine magique, mais pour ma part, j’ai préféré m’y délasser après quelques heures de marche à la découverte des environs. Plusieurs itinéraires de randonnée peuvent en effet être explorés à proximité de Porto Moniz. Ils longent des levadas, ces canaux caractéristiques de Madère, aménagés pour certains il y a plusieurs siècles, afin de conduire les eaux abondantes de la façade nord vers le sud de l’île, plus aride. On peut longer par exemple la levada Nova do Rabaçal, pour aboutir à Vinte e Cinco Fontes, où les cascades dévalent les rochers mousseux.