Ouverte depuis seulement une petite quinzaine d’années au tourisme, la Birmanie n’a toutefois pas attendu si tard pour inspirer bien des auteurs et des artistes. Avant de partir découvrir ce magnifique pays, voici quelques œuvres à dévorer pour mieux connaître votre destination.
Quels films voir avant un voyage en Birmanie ?
The Lady
Le film de Luc Besson s’attarde sur la vie de l’icône birmane Aung San Suu Kyi, interprétée par la belle Michelle Yeoh. On suit le parcours hors du commun de cette battante acharnée pour la démocratie de son pays, à travers la belle histoire d’amour qui l’unit à l’historien britannique Michael Aris. Un mélodrame un peu tire-lames mais devant lequel on ne peut rester totalement insensible.
Beyond Rangoon
La Birmanie entre les mains du maître John Boorman, ça donne une fresque épique suivant Laura, interprétée par une Patricia Arquette encore toute jeune mais pleine de fougue, des manifestations étudiantes dans l’ancienne capitale de Rangoun jusque dans la jungle profonde. Et le fait que tout cela soit inspiré d’une histoire vraie aura de quoi vous coller des frissons pendant très longtemps.
Mystic Ball
Ou le chinlone en version française. Parce que vous ne pourrez pas rater cette petite balle en osier, envoyée avec dextérité d’une cheville à l’autre par des groupes de jeunes comme de vieux Birmans, autant vous préparer avant votre départ pour savoir de quoi il s’agit. Et le meilleur moyen est encore de regarder ce documentaire, réalisé par un passionné de sport qui a réussi à s’intégrer dans les équipes professionnelles birmanes. Un autre visage du pays, plus souriant, moins empreint de politique et du coup à voir absolument.
John Rambo
Oui oui, vous avez bien lu. Le denier épisode des aventures du militaire le plus musclé des Etats-Unis se déroule dans la jungle birmane et montre – entre deux combats explosifs et trois dialogues décérébrés – une certaine image de la dictature militaire qui contrôle le pays depuis quelques décennies, notamment au nord du pays, région encore peu ouverte aux touristes et où les missions humanitaires ont du mal à venir en aide aux populations.
Quelle musique écouter avant un voyage en Birmanie ?
C’est avant tout la musique traditionnelle que l’on vous recommande d’écouter pour vous initier au folklore birman. Inspirée par la musique thaïe et indienne, on y retrouve des sonorités très apaisantes, dues notamment à l’emploi des gongs. Bien souvent, une harpe et des instruments à vent (comme le hautbois importé pendant l’occupation britannique ou la flûte) complètent l’arrangement et parfois quelques percussions sont rajoutées par le chanteur lui-même, lors des compositions plus rythmées, pour les mariages ou les spectacles notamment.
Du côté des productions modernes, quelques groupes de pop comme Side Effect et Blood Sugar Politik semblent avoir les faveurs des jeunes Birmanes en fleur. Si vous voulez y jeter une oreille, le deuxième groupe chante en anglais. Mais c’est surtout vers le rock et le rap que la nouvelle génération semble se tourner. La preuve avec le groupe de rock emblématique Iron Cross et Ye’ Lay, sorte de Justin Bieber local !
Quels livres lire avant un voyage en Birmanie ?
Une histoire birmane (George Orwell)
Si on connaît avant tout George Orwell pour son fameux 1984, il ne faut pas oublier que l’auteur né en Inde a longtemps vécu en Birmanie où il travaillait comme fonctionnaire. Inspirée de sa propre vie, Une histoire birmane suit les aléas de Flory, jeune Anglais dégoûté par le racisme de ses pairs dans une Birmanie encore très loin de celle d’aujourd’hui. Une épopée réflexive, entre l’histoire d’amour et l’autobiographie, à lire d’une traite.
Chroniques birmanes (Guy Delisle)
Connu pour son coup de crayon acéré, le bédéiste Guy Delisle à qui l’on doit les très bons volumes Pyongyang et Chroniques de Jérusalem revient cette fois sur les quatorze mois qu’il a passés dans la capitale birmane de Rangoon, où il a accompagné sa compagne en poste chez Médecins sans Frontières. L’occasion pour l’auteur comme pour le lecteur de découvrir un régime politique dictatorial et plein de contrastes aussi improbables que désopilants.
Odyssée birmane (Pascal Khoo Thwe)
Cette fois, on suit le récit de l’auteur dans ses jeunes années à Mandalay, presque dix ans à combattre la dictature auprès des rebelles, puis à son arrivée en Angleterre, sauvé par un professeur de Cambridge qui le poussera à raconter son histoire, après avoir vécu reclus dans la jungle à la frontière thaïlandaise. En résulte ce très beau témoignage, poignant et immanquable.
La Vallée des Rubis (Joseph Kessel)
Pour finir sur une note plus légère, on suit le romancier français le plus aventurier du siècle dernier, à qui l’on doit de nombreux romans nous propulsant en quelques pages au bout du monde : Kessel. Pour La Vallée des Rubis, l’un de ses ouvrages les plus célèbres, c’est dans une cité introuvable, presque légendaire, que l’auteur nous transporte. Mogok, nichée au creux de la jungle, surveillée par des tigres, serait le fief des pierres les plus précieuses de Birmanie. Une aventure dont lui seul a le secret !
