
C’est tout d’abord les Espagnols qui envahissent l’Argentine…
Les Espagnols découvrent l’Argentine au XVIe siècle et colonisent le pays. Puis, les Anglais occupent Buenos Aires en 1805. Le pouvoir étant absent en Espagne, à cause de l’occupation française, l’Argentine accède à l’indépendance en 1816 après une guerre civile entre loyalistes et indépendantistes. De 1819 à 1829, unitaires et fédéralistes s’affrontent. Les premiers souhaitent un Etat centralisé fondé sur l’hégémonie de Buenos Aires (à visiter lors d'un séjour en Argentine), tandis que les seconds sont les représentants de provinces dont ils défendent les pouvoirs. Juan Manuel de Rosas prend le pouvoir et impose un régime autoritaire qui perdure de 1830 à 1852. L’Argentine est divisée jusqu’en 1861. A ce moment, le conflit commence à se désamorcer et Buenos Aires devient la capitale fédérale en 1880.
Dans les dix années qui suivent, sous le gouvernement conservateur de Julio A. Roca, l’économie de l’Argentine se développe. Le pays devient un exportateur important et son immigration s’intensifie. Le régime se démocratise sous la pression de l’UCR, Union Civique Radicale, et le pays adopte le suffrage universel en 1912. S’ensuit l’adoption de réformes démocratiques, qui visent à répondre aux plaintes de la classe ouvrière.
En 1930, c’est le début de la « décennie infâme ». L’Argentine connaît des changements économiques et sociaux profonds, victime des répercussions de la crise de 1929. De plus, les organisations fascistes deviennent de plus en plus actives, peu avant les élections présidentielles de 1937. En 1943, un groupe d’officiers nationalistes, dont fait partie le colonel Juan Domingo Peron, s’empare du pouvoir. Le gouvernement promet aux ouvriers le partage des terres, des salaires plus élevés et une sécurité sociale. Il gagne l’élection de 1946. Mais Peron est renversé par un putsch militaire en 1955. Fondizi obtient la présidence en 1958, soutenu par les péronistes. Puis, les militaires reprennent le pouvoir en 1966 et nommeront différents présidents. Le pays se trouve déchiré par les violences, les grêves, les émeutes et même le terrorisme, alors que l’économie bat de l’aile. Peron est réélu en 1973 mais meurt un an plus tard. Sa femme, Isabel Peron, lui succède : elle est la première femme président d’un Etat d’Amérique du Sud contemporain.
C’est seulement en 1983 que la dictature argentine cesse, après un lourd bilan. Raul Alfonsin remporte en effet l’élection présidentielle, fait juger certains chefs militaires et organise le redressement budgétaire. D’autres gouvernements lui succèdent, sans parvenir à améliorer la situation économique et sociale du pays. Les répercussions de la crise financière internationale n’arrangeront rien. En 2001, le pays est touché par la fièvre aphteuse, qui fragilise l’exportation de viande, secteur qui rapportait beaucoup au pays. En 2003, le péroniste Nestor Kirchner est élu. Il refuse le plan du FMI qui affecterait selon lui une population déjà durement touchée par la crise économique. Sa femme, Christina Kirchner, lui succède en 2007, et la situation économique s’améliore dès 2009.