Puerto Barrios, en soi, c'est-à-dire en termes d'architecture et d'urbanisme, est une ville quelconque comme le Guatemala en compte beaucoup. Cependant, une caractéristique forte et qui frappe le visiteur qui vient de l'ouest ou du nord, est la présence d'une population noire : les Garífunas, peuple à la culture d'ascendance africaine importée, dit-on, par des esclaves enfuis qui avaient échoué sur la côte, et dont on trouve des ressortissants depuis le Bélize jusqu'au Nicaragua, en passant par le Guatemala et le Honduras. Il est possible de trouver, avec un peu de chance, de bons restaurants où déguster le célèbre tapado, plat typique de la Caraïbe guatémaltèque. La culture, la musique et la danse garífunas, inscrits au Patrimoine immatériel de l'humanité depuis 2008, peuvent y être écoutés et découverts.
Je n'ai fait, essentiellement, qu'y passer et rien dans la ville ne me donne envie d'y revenir. Son climat est, certes, agréable, mais c'est le même dans d'autres endroits de la région bien plus charmants, à commencer par Lívingston, de l'autre côté de la baie. Puerto Barrios est surtout, pour moi, un point de chute où conduisent les transports (5 h de bus depuis la capitale, notamment). C'est un fait que, le plus souvent, un voyage au Guatemala passant par la Caraïbe aura pour point de départ Puerto Barrios, à partir d'où découvrir les environs : Lívingston, baie d'Amatique, Río Dulce, etc.
Je me suis rendu à Puertos Barrios en une demi-journée, depuis la capitale, en prenant un bus de la compagnie Linea Dorada. Puertos Barrios n'a que très peu d'intérêt pour les voyageurs, si ce n'est celui de permettre d'accéder en bateau aux villages de la côte, et notamment à Livingston.
Je suis arrivé la nuit à la station de bus, accompagné d'une voyageuse américaine à qui je faisais la traduction de l'anglais à l'espagnol. Nous nous sommes rendus dans un petit hôtel plutôt malfamé, avec un taxi qui ne m'a pas non plus inspiré confiance. Ce n'était peut-être qu'une impression, car le lendemain, quand je me suis rendu à la zone d'embarquement, j'ai reçu un très bon accueil des Guatémaltèques qui y travaillaient. Ils m'ont parfaitement renseigné, m'ont aidé à trouver un hôtel pour 8 personnes, m'ont donné quelques numéros de téléphones...
Pour vous rendre à Livingston, le passage par Rio Dulce est à mon avis une meilleure solution. Mais en même temps, si vous êtes intéressé parsortir des sentiers battus, je suis sûr que vous trouverez de bons plans à Puerto Barrios.