Comme son nom l’indique, Petite Terre est de taille modeste - déjà que Grande Terre se parcourt en un rien de temps - mais cette île périphérique est loin d’être dénuée d’intérêt. Le simple fait de devoir prendre une barge pour la rejoindre depuis Mamoudzou participe au charme du lieu et marque dès le départ la particularité d’un voyage à Mayotte.
En dehors de Dzaoudzi et de l’aéroport, Petite Terre dispose de sentiers de randonnée qui surplombent le lac Dziani et son eau couleur émeraude. J’aimais l’emprunter, malgré le soleil battant et l’absence d’ombrage, pour rejoindre ses plages dissimulées où l’on pouvait parfois voir venir pondre les tortues. Sans qu'il s'agisse d'une marche d’une intensité folle, il est indispensable d'y aller couvert car le soleil mahorais ne fait pas de concession.
Petite Terre est constituée par deux communes, Pamandzi-Labbatoir et Dzaoudzi. Pour la rejoindre, depuis Grande Terre, j'ai pris la barge qui m'a déposée, un quart d'heure plus tard, de l'autre côté.
J'ai fait différentes randonnées sur Petite Terre. Cette île, comme sa grande sœur offre diverses possibilités de balades.
Le lac Dzani est une des promenades originales. Elle permet de voir ce cratère où l'eau verte domine ; c'est le domaine des "Djinns" et des esprits. A certains endroits, les Mahorais viennent se recueillir et déposer des offrandes.
Le tour de l'île et le sentier des crêtes sont également des excursions fort agréables qui combinent marche et baignade dans les eaux turquoises de Moya ou dans celles des Badamiers, riche en poissons et coraux. Un soir, j'ai assisté à la ponte des tortues, spectacle inoubliable et très émouvant.