Construite en étoile dans le plus pur style des forteresses défensives de Vauban, la forteresse d’Almeida offre au visiteur un parfait exemple d’architecture défensive. Hier et aujourd’hui, ville frontalière avec le Royaume d’Espagne, Almeida et sa forteresse sont un exemple parlant de la rivalité qu’a connu les deux pays.
Assez bien conservée, la forteresse m’a offert une visite intéressante dans une région en-dehors des sentiers battus au Portugal. Les remparts offrent de belles vues sur la campagne environnante.
La ville d’Almeida située à l’intérieur de la citadelle est tout aussi intéressante, avec un dédale de rues étroites, ce qui rend leur exploration agréable l’été venu, du fait des fortes chaleurs. Je ne conseillerais donc pas Almeida comme une destination incontournable au Portugal, néanmoins celle-ci peut représenter une halte agréable si vous êtes dans la région.
Je n’ai pas eu l’occasion de découvrir Almeida depuis le ciel : il paraît que les fortifications dessinent une étoile à 12 branches parfaitement régulière… En arrivant aux Portas de Sao Francisco depuis la ville nouvelle d’Almeida, j’ai tout de même eu un aperçu de la fonction défensive du site : cette porte fortifiée est aussi dissuasive qu’austère. Fossés, murailles épaisses, chicanes, fausses portes, tunnels voûtés donnent une idée de l’ingéniosité qu’il fallait déployer pour tenter de prendre un tel bastion ! Et lorsque j’ai découvert les prisons souterraines, je me suis dit qu’il était bien plus prudent de visiter le site maintenant qu’il n’abrite plus que quelques militaires, logeant dans le Quartel de Estradas, non loin des Portas de Sao Francisco…
Parcourir les ruelles qui longent de jolies maisons blanches, découvrir les entrepôts, les casernes, les remparts était agréable et impressionnant. Mais je crois que je n’ai vraiment compris l’intérêt stratégique d’Almeida qu’en apprenant que le château fortifié qui dominait la place forte avait été littéralement soufflé par une explosion lors du siège d’Almeida par l’armée napoléonienne, en 1810 ! À ne pas manquer, lors d’un voyage au Portugal…