Portrait d’agente Evaneos : Paola, Local Hero en Équateur
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De sa terrasse à Quito, capitale de l’Equateur, Paola peut admirer le volcan Pichincha et entendre chanter les colibris. Elle aurait pu devenir restauratrice d’œuvres d’art, elle a préféré le tourisme pour :
privilégier le contact humain et le partage
rendre les populations locales fières de leur culture
prendre soin de la nature
Privilégier le contact humain et le partage
Cela fait plus de 10 ans que Paola travaille dans le secteur du voyage et elle le vit comme une véritable vocation. A ses yeux, un voyage réussi est un voyage au cours duquel les voyageurs‧ses multiplient les échanges avec la population locale et ont l’occasion de découvrir le pays à travers les yeux des gens qui y vivent.
Il y a des restaurants gastronomiques très jolis mais ce sont les petites adresses locales que j’aime partager avec les touristes car moi aussi j’y déjeune ! [...] J’aime quand les voyageurs peuvent découvrir l’Équateur à travers mes yeux. Ce partage, loin d’être superficiel, est ce que je préfère dans mon métier.
Des rencontres qui permettent aux visiteurs‧ses d’aller au-delà des idées préconçues et de mieux comprendre les us et coutumes tout en apportant une aide économique aux communautés qui les accueillent. C’est pour cela que Paola met un point d’honneur à essayer de faire du tourisme un moteur de développement pour des populations souvent mises de côté par le tourisme de masse.
Former les communautés à l’accueil, aider financièrement la construction d’un restaurant ou d’un hébergement, intégrer des nuits chez l’habitant dans ses itinéraires… Paola n’est jamais à court d’initiatives pour aider les communautés de son pays. Et pourquoi pas proposer aux voyageurs‧ses qui le souhaitent de transmettre leurs connaissances aux locaux en donnant un cours de langue, de gestion ou de soins médicaux par exemple.
Rendre les populations locales fières de leur culture
En Équateur, Paola déplore la façon dont les gens des villes regardent avec condescendance les communautés indiennes. Pour elle, une grande part de la culture équatorienne se nourrit de ces populations. Elle reconnaît aussi leur importance et leur savoir-faire extraordinaire dans le rapport à la Nature. C’est cette richesse culturelle qu’elle souhaite mettre en valeur et rendre accessible aux voyageurs‧ses.
Quand un voyageur participe à un cours de cuisine par exemple, j’ai envie qu’il se dise que c’est la meilleure façon de cuisiner qu’il a vue de sa vie ! Il va poser des questions sur notre manière de cultiver les légumes, et cela donne un sentiment de fierté aux locaux qui auront envie de préserver cette culture.
Une démarche qui garantit aux voyageurs‧ses une expérience de voyage unique en son genre, pleine d’authenticité, de respect et de partage en dépit d’un niveau de confort parfois rudimentaire aux yeux de la clientèle européenne. L’occasion aussi pour les communautés locales de prendre conscience de la valeur de leur patrimoine culturel et de la nécessité de le préserver.
Prendre soin de la nature
Depuis une dizaine d’années, Paola observe une accélération des effets du changement climatique. Par exemple, il faut désormais monter à 4800 ou 5000 mètres d’altitude pour trouver de la neige en montagne (alors qu’avant, on en trouvait dès 4300 mètres). Il y a maintenant une saison des pluies en été qui n’existait pas avant. Côté pollution, le constat est là aussi inquiétant. Situées à la croisée des courants marins, les îles Galápagos reçoivent les déchets plastiques de tout le continent, ce qui met en péril les espèces protégées de l’archipel.
Une pollution aussi importante sur un si petit territoire peut avoir des conséquences dramatiques. Aussi l’agence de Paola s’efforce de limiter au maximum l’impact environnemental de ses activités.
Nos guides conduisent des véhicules hybrides [...]. Quand nous organisons des croisières aux Galápagos, nous choisissons le bateau le plus responsable possible, qui fait attention au traitement de l’eau et des déchets, et qui donne du travail aux populations locales pour que les revenus restent dans le pays.
L’Équateur est un pays hors norme où tout pousse en toute saison : café, cacao, fruits et légumes de toutes sortes. C’est cette biodiversité extraordinaire que les gens recherchent quand ils viennent visiter le pays. Il est donc impératif pour Paola de prendre soin de cette Nature si généreuse et de trouver le sumak kawsay, expression qui signifie en quechua “la bonne façon de vivre”, en harmonie avec tout ce qui nous entoure.
Paola en quelques mots
Hornado
C’est une spécialité à base de viande de cochon rôtie au feu de bois. Il y a plein de cuissons et de sauces différentes en Équateur !
Quito
La ville à ne pas manquer quand on visite l’Équateur , pas seulement parce que c’est la capitale et que Paola y vit, mais surtout parce qu’elle regorge d’églises baroques, de monastères, de belles places, avec des montagnes tout autour et un ciel d’un bleu incroyable.
Bomba
C’est la musique typique de la communauté afro-équatorienne du nord du pays, très gaie et qui donne une envie irrésistible de danser. La chanson préférée de Paola est Sabor a Miel de Segundo Rosero.
Ikat
C’est une technique ancestrale de tissage à la ceinture qui produit des motifs et des couleurs magnifiques. Très peu d’artisans maîtrisent ce savoir-faire hérité du 15ème siècle.
Marco Cruz
C’est l’un des premiers alpinistes équatoriens. Aujourd’hui, il est très âgé et vit toujours près du volcan Chimborazo. Toute sa vie, il a aidé les populations locales. Une personnalité inspirante pour la fille des montagnes qu’est Paola.