Rencontres avec les communautés ethniques de Namibie
Par , le
Visiter des villages himbas pour échanger avec ce peuple semi-nomade établi dans le nord-ouest de la Namibie, s’initier aux coutumes des chasseurs-cueilleurs San, toute première communauté originelle d’Afrique australe, ou marcher sur les traces des héros Hereros, symbole de la résistance à la colonisation… On vous explique où et comment rencontrer les peuples de Namibie dans un esprit de partage et de respect :
Echanger avec la communauté Himba dans le nord-ouest de la Namibie
Comprendre la culture des Hereros près de Windoek
S’initier aux coutumes des Bushmen dans le désert du Kalahari
Apprivoiser le désert avec les Damaras
Échanger avec la communauté Himba dans le nord-ouest de la Namibie
De toutes les communautés ethniques qui peuplent la Namibie, celle des Himbas est sans doute la plus connue. Mais qu’en est-il de l’histoire de ce peuple bantou originaire de l’Afrique des grands lacs ? Ces nomades formaient une seule et même communauté avec les Hereros, dont ils partagent la langue. Leur nom, qui signifie “mendiant”, remonte à l’époque où le groupe s’est séparé, les Himbas choisissant de subsister vaille que vaille sur les terres arides du Kaokoland tandis que la majeure partie des Hereros partait chercher des pâturages vers le sud.
10 à 15 000 Himbas peuplent le nord-ouest de la Namibie. Mais pas question de débouler de façon impromptue en sortant à tout bout de champ appareils photo ou téléphones ! Un‧e guide sélectionné‧e par une agence locale Evaneos saura accompagner vos premiers pas pour une rencontre authentique et de vrais échanges dans l’un des villages du Kaokoland ou du Damaraland. Prenez votre temps pour faire connaissance avec ces villageois qui vivent en osmose avec leur milieu naturel et pour comprendre leurs coutumes. Vous pourrez observer leur habitat, des huttes de bois et de torchis où l’on vous invitera peut-être à entrer, et vous familiariser avec les rituels de beauté des femmes Himba. Leur peau est frottée avec un mélange de graisse et de terre ocre pour la protéger du soleil et des insectes mais aussi pour symboliser le lien à la terre. N’hésitez pas à poser des questions que votre guide traduira. Parfois, un simple sourire suffit à établir le dialogue ! Et ne repartez pas sans acheter quelques souvenirs à la boutique du village, l’artisanat est aussi l’un des moyens de subsistance de ce peuple paisible.
Comprendre la culture des Hereros près de Windoek
D’amples robes couvrantes agrémentées de châles dans le plus pur style victorien et d’étonnantes coiffes en formes de cornes de taureaux pour les femmes, des costumes de l’armée du Kaiser pour les hommes… Mais qui sont ces 170 000 Hereros (7% de la population de Namibie) que vous croiserez lors de votre voyage en Namibie ? Décimé entre 1904 et 1907 au cours du premier génocide du 20ème siècle (80% de cette communauté a été littéralement massacrée), ce peuple d’éleveurs s’est approprié par la suite le costume des vainqueurs pour mieux leur résister.
Vous pourrez suivre pas à pas les différentes étapes de la longue marche vers l’indépendance au musée national de la Namibie de Windoek. Mais pour comprendre la force de leur héritage, rendez-vous à Okahandja ou Omraruru où chaque année les Hereros en grande tenue rendent hommage aux chefs qui se sont battus à l’époque de la colonisation. C’était sur le plateau du Waterberg dont le paysage ocre et rouge semble avoir été choisi à dessein pour servir de cadre à la tragédie.
S’initier aux coutumes des Bushmen dans le désert du Kalahari
Envie de rencontrer les tout premiers habitants de l’Afrique australe ? Cap sur le désert du Kalahari et le Living Hunter's Museum of the Ju/'Hoansi fondé par un authentique chasseur San. Appelés également bushmen ou bochimans, ces chasseurs-cueilleurs dont la présence remonterait à 40 000 ans, se distinguent par leur petite taille et leur langue, le khoisan, l’un des rares langages à clics au monde, popularisé par le film “Les dieux sont tombés sur la tête”. Guidé‧e par un Ju/’Hoansi, l’un des sous-groupes de la communauté San, vous allez partager le rude quotidien de ces chasseurs-cueilleurs, une belle leçon de vie notamment pour les enfants. Apprendre à marcher dans la brousse pour pister les animaux et poser des pièges, s’initier à la fabrication des arcs ou des bijoux, participer à des danses et chants traditionnels… Émerveillement et fous rires garantis !
Apprivoiser le désert avec les Damaras
Et si on se glissait dans la peau d’un villageois du Damaraland le temps d’un voyage solidaire ? En partenariat avec l’EHRA (Elephant Human relations Aid), Evaneos vous invite à vous impliquer dans un formidable projet participatif : s’immerger pendant deux semaines dans des paysages arides pour édifier des protections permettant aux éléphants du désert de s’abreuver sans causer de dommages aux équipements ou au bétail des éleveurs Hereros et Damaras. Il s’agit également de récolter des données sur les naissances, les décès et les mouvements des individus de chaque troupeau. Un travail passionnant pour mieux cerner le comportement de ces pachydermes qui peuvent parcourir 70 km en une nuit pour aller boire. Et un formidable moyen de comprendre le quotidien des habitants du Damaraland. Durant ce séjour, vous apprendrez même à cuisiner des recettes de brousse !
Questions fréquentes
Où aller pour rencontrer la communauté Himba ?
Établie dans la région du fleuve Kunene à son arrivée dans la région au 16ème siècle, la communauté Himba est restée bien présente dans le nord-ouest de la Namibie, en particulier sur les terres désertiques du Kaokoland, et près des chutes Epupa. Ce peuple semi-nomade s’est également établi dans la région du Damaraland à l’ouest, notamment sur le plateau Etendeka.
Comment rencontrer la communauté Himba de manière éthique et respectueuse ?
Il est essentiel de faire appel à un‧e guide sélectionné·e par une agence locale Evaneos qui servira d’ambassadeur et de traducteur pour échanger d’égal à égal avec les membres de la communauté dans un respect mutuel. Prenez votre temps pour établir de vrais contacts, en misant aussi sur la communication non verbale. Partager des sourires et quelques mots, n’est-ce pas bien plus enrichissant que de rapporter des photos prises à la va-vite ? Enfin, profitez de votre passage pour acheter des articles d’artisanat, les Himbas en ont besoin pour vivre et c’est un excellent moyen de les aider.