8 sites pour mieux comprendre l'Égypte antique
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Pour vous aider à choisir le bon temple, la nécropole à ne pas rater, le musée qui vous permettra de vous y retrouver parmi les dynasties pharaoniques, on vous a sélectionné 8 sites majeurs à découvrir, du Caire à Abou Simbel :
3 temples pour dialoguer avec les dieux égyptiens
Louxor
Edfou
Abou Simbel
3 nécropoles pour voir au-delà des pyramides
Les pyramides de Gizeh
Saqqarah
La Vallée des rois et des reines
2 musées d'hier et d'aujourd'hui
Le GEM, Grand Musée Egyptien
Le musée égyptien du Caire
3 temples pour dialoguer avec les dieux égyptiens
Louxor, au cœur de la capitale de l'Égypte antique
Louxor, autrefois appelée Thèbes, a longtemps été la capitale de l’Égypte (de 2050 à 1085 av. JC). Véritable musée archéologique à ciel ouvert, elle concentre aujourd’hui un nombre exceptionnel de monuments antiques, dont les fameux temples de Karnak et de Louxor dédiés au dieu Amon. Si Karnak en impose par sa démesure (ce qui lui vaut d’être le 2ème site le plus visité d’Égypte), Louxor, plus petit, ne manque pas de charme. Impossible de rester indifférent‧e à la beauté intemporelle de son allée de sphinx, de ses colosses à l’effigie de Ramsès II, de son obélisque orphelin (le second trône place de la Concorde à Paris) et de sa myriade de colonnes en forme de papyrus.
Autre particularité de ce temple : on peut observer les traces laissées par les différentes influences religieuses au cours des siècles telles que des fresques coptes ou le dôme de la mosquée Abou el-Hagag construite au sein du temple. On vous conseille vivement de le visiter en fin de journée (le site est ouvert jusqu’à 21h) : vous profiterez ainsi du calme et de la fraîcheur de la nuit mais aussi de l’atmosphère singulière et fantastique que produisent les éclairages sur les vestiges.
Edfou, le temple d'Horus
Entre Louxor et Assouan, faites halte à Edfou pour un rendez-vous au sommet avec Horus, le dieu à tête de faucon. Le temple qui lui est consacré date de 237 av. JC. Longtemps caché sous les sables, c'est à l'égyptologue français Auguste Mariette que l'on doit sa découverte au 19ème siècle. Ce temple d’inspiration gréco-romaine surprend par sa taille et son très bon état de conservation.
Quelques détails intéressants à ne pas manquer comme ces chapiteaux en forme de bouquets de fleurs, ces frontons de porte ornés du disque solaire protégé par deux cobras, ces fresques sculptés représentant les rituels religieux et pratiques médicinales de l'époque, et le naos (partie intérieure du temple) en granit rose du sanctuaire dont la niche recélait la statue sacrée d'Horus. À noter que les scènes entre Horus et sa mère Isis ont été martelées par les premiers chrétiens coptes d'Égypte, afin d'éviter toute comparaison avec Jésus et la Vierge Marie.
Abou Simbel et Ramsès II en majesté
À près de 300 km au sud d’Assouan, au beau milieu du désert, se trouvent les temples d’Abou Simbel dédiés au dieu-pharaon Ramsès II et à son épouse Néfertari. Ces deux temples, posés comme par magie au bord du lac Nasser, ne sont pas là par hasard. En effet, pour les sauver des eaux suite à la création du grand barrage d’Assouan dans les années 1960, l’UNESCO les a “déménagés”. C’est ainsi que les quatre colosses représentant Ramsès II assis avec sa double couronne peuvent désormais narguer les eaux qui ont failli les engloutir. Afin d'éviter le flot de touristes, mieux vaut entamer la visite à l'envers par le "petit" temple de Néfertari au délicat décor sculpté et coloré mettant pour la première fois l'épouse royale (presque) sur un pied d'égalité avec son pharaon de mari. Le grand temple est, quant à lui, entièrement dédié aux victoires guerrières de Ramsès II dont le récit se déroulent sur les parois, telle une fascinante bande-dessinée format XXL.
Bon à savoir : si vous visitez le temple un 22 février ou un 22 octobre, vous aurez la chance d’assister à un phénomène rare : les premiers rayons du soleil levant venant éclairer les statues de Ramsès et des dieux qui l’entourent au fond du sanctuaire. Quant aux voyageur‧ses qui choisissent d’effectuer d’effectuerune croisière sur le lac Nasser, ils et elles pourront profiter du spectacle son et lumière narrant l'histoire et le sauvetage de ce temple unique.
Des nécropoles pour aller au-delà des pyramides
Gizeh et ses grandes pyramides
"Du haut de ces pyramides, 40 siècles d'histoire vous contemplent", prononça Bonaparte lors de la campagne d'Égypte en 1798. Plus de 200 ans plus tard, Khéops, la plus haute (137 mètres), Khephren, Mykérinos sont toujours aussi impressionnantes et incontournables. Posées aux portes du désert, elles résistent aux assauts du Caire, mégalopole de 20 millions d'habitants qui ne cesse de grandir.
Édifiés vers 2500 av. JC, ces monuments funéraires ont pu être construits grâce à un ancien bras du Nil aujourd'hui à sec qui permit l'acheminement des millions de pierres nécessaires à leur réalisation. À leur pied, le Sphinx veille, corps de lion et tête d'homme au nez depuis longtemps disparu. Imaginez qu'à l'époque celui-ci était recouvert d'une peau de plâtre peinte en rouge sur le corps, et en bleu et jaune sur le némès entourant le visage !
La nécropole de Saqqarah
Pour prolonger ce plongeon dans le passé, filez 25 km au sud de Gizeh, jusqu'à Saqqarah, afin de découvrir la nécropole de Memphis, première capitale d'Égypte. Cet ensemble funéraire est dominé par la pyramide à degrés de Djéser, la première de l'ère pharaonique érigée en 2700 av. JC. Originale avec ses "étages" qui devaient permettre à l'âme du pharaon de s'élever jusqu'à Rê, le dieu soleil, l'édifice se visite à nouveau suite à une importante campagne de restauration. Tout autour, nombreux sont les mastabas et pyramides de taille plus modeste, tombes et chambres funéraires ornées de fresques polychromes. C'est à un archéologue français, Philippe Lauer, que l'on doit la renaissance de Saqqarah. Son travail ainsi que l'histoire de cette nécropole et les trésors extraits de ses tombes sont exposés dans le petit musée Imhotep situé à proximité.
La Vallée des rois et des reines
Depuis la bouillonnante Louxor, franchissez le Nil pour pénétrer dans le royaume des morts jusqu'à la Vallée des rois. Pas moins d'une soixantaine de tombes ont été répertoriées dont celle de Toutankhamon, la plus connue, découverte par l'Anglais Howard Carter en 1922. S'enfonçant dans la roche via une longue galerie et comprenant de multiples salles funéraires jusqu'au tombeau, les plus belles sont celles de Ramsès III, Ramsès IV, Ramsès VI, Séthi Ier et Touthmôsis III. Des parois richement ornées vous étonneront par leur finesse et leurs couleurs éclatantes malgré les siècles écoulés.
Plusieurs tombes sont également ouvertes au public dans la Vallée des reines et dans la Vallée des nobles mais leur état est souvent moins flamboyant. Ce périple sur la rive ouest du Nil sera également l'occasion de découvrir d’autres sites édifiés sous le Nouvel Empire dont les colosses de Memnon, l'imposant temple d'Hatchepsout, le Ramesseum dédié à Ramsès II et le temple de Ramsès III à Medinet Habou. Ces deux derniers ont l'avantage d'attirer moins de touristes ce qui permet d'en apprécier plus sereinement toute la beauté. Une journée mémorable à programmer avec Mélanie, Cherif ou Michael, nos experts locaux.
D'un musée à l'autre pour voyager dans l'Égypte antique
Le GEM, le Grand Musée Egyptien
C'est fin 2022 que devrait ouvrir le GEM, le Grand Egyptian Museum, nouveau grand musée des antiquités égyptiennes dessiné par le cabinet d'architectes irlandais Heneghan Peng. Situé au nord-ouest des grandes pyramides du plateau de Gizeh, l'édifice aux lignes contemporaines exposera 100 000 œuvres dont une statue colossale de Ramsès II dans son hall, la barque solaire de Khéops découverte en 1954 au pied de la pyramide de Khéops et le fabuleux trésor de Toutankhamon avec son célèbre masque en pièce maîtresse. Sans oublier la vingtaine de momies de rois et reines de l'Égypte antique qui ont fait l'objet en 2021 d'un transfert grandiose depuis l'ancien musée des antiquités du Caire.
Le musée égyptien du Caire, un centenaire qui a encore de l’avenir
Situé sur la célèbre place Tahrir, le vieil édifice aux façades néoclassiques rouges (construit par un architecte français en 1902 !) n'a pourtant pas dit son dernier mot. Toujours ouvert aux visiteurs tant le pays croule sous les antiquités, sa rénovation progressive est prévue afin d'en faire un musée de stature internationale. Il vous reste ainsi encore du temps pour apprécier son décor délicieusement nostalgique.
Questions fréquentes
Où aller en Égypte pour visiter les pyramides ?
C’est au Caire, et plus précisément sur le plateau de Gizeh à la périphérie de la capitale égyptienne, que se trouvent les grandes pyramides de Khéops, Khéphren et Mykérinos. Mais il en existe d’autres au sud du Caire, dans la nécropole de Saqqarah ainsi qu’à Dahchour, à découvrir hors des sentiers battus.
Quand visiter les temples égyptiens ?
L’été en Égypte n’est pas la meilleure saison pour visiter temples et autres monuments antiques, tant la chaleur est forte. L’hiver est donc bien plus recommandé, les températures sont douces et la fréquentation des sites modérée, à l’exception du mois de décembre. Novembre et mars sont également de bonnes périodes pour un voyage culturel en Égypte.
Quels temples visiter en Égypte ?
Karnak, Louxor, Edfou, Abou Simbel comptent parmi les temples à voir absolument lors d’un voyage en Égypte et sont de fait les plus fréquentés. Mais il n’y a pas qu’eux, bien d’autres pépites cachées vous attendent, comme le temple de Ramsès III à Medinet Habou ou le temple de Kalabsha sur le lac Nasser. À visiter en toute intimité.